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France : hausse massive du nombre de demandeurs d'emploi en septembre

Les mauvais chiffres du chômage en France se confirment : plus de 60 000 personnes se sont inscrites en septembre à Pôle emploi, soit la hausse la plus importante depuis avril 2009.

Les mauvais chiffres du chômage pour septembre, redoutés autant qu’attendus, se sont confirmés en France. Le nombre de chômeurs sans activité inscrits à Pôle emploi a bondi de 60 000 en septembre, effaçant le fort recul d'août, gonflé par un bug, et marquant un nouveau record avec 3,29 millions d'inscrits en métropole, selon les chiffres publiés jeudi 24 octobre par le ministère du Travail.

Sur deux mois, le nombre de chômeurs augmente de 10 000 personnes, "soit 5 000 en moyenne par mois", a souligné le ministère du Travail, en relevant "un ralentissement réel de l'évolution du chômage".
Une "tendance à l’amélioration"
La hausse spectaculaire du mois de septembre s’explique partiellement en raison du bug du mois précédent qui avait gonflé la baisse du chômage. À la suite d’une erreur technique de SFR, révélée cinq jours après la publication des chiffres, une baisse de 50 000 demandeurs d’emplois en un mois était annoncée. Du jamais vu.
"Le bug d’août, qui a donné un effet faussement positif, donnera cette fois-ci un effet faussement négatif", avait anticipé mercredi Michel Sapin, le ministre du Travail. Mais le ministère a jugé dans un communiqué qu'"une fois lissé ce ‘coup d'accordéon’, la tendance à l'amélioration observée depuis plusieurs mois" se confirmait.
"Quand le nombre d'inscrits en catégorie A progressait de l'ordre de 30 000 par mois (soit +1 000 par jour) sur les trois premiers mois de 2013, elle n'était plus que de l'ordre de 18 000 (soit +600 par jour) au deuxième trimestre et ne progresse désormais que de 5 000 par mois sur les deux derniers mois (soit environ +200 par jour)", a-t-il expliqué.
Le ministère a observé que "comme pressenti depuis plusieurs mois, l'amélioration des perspectives économiques et l'effet des politiques de l'emploi entraînent un ralentissement réel de l'évolution du chômage".
Inversion de la courbe du chômage des jeunes
En outre, a-t-il souligné, "l'inversion de la courbe du chômage des jeunes est bel et bien une réalité depuis cinq mois". Le ministère a noté que si "leur nombre a progressé en moyenne de 1,1 % par mois entre janvier et avril, il a reculé de 0,5 % par mois de mai à septembre".
"Plus que jamais l'objectif reste d'inverser la courbe du chômage à la fin de l'année et de façon durable", a insisté le ministère.

Avec dépêches