
Zlatan Ibrahimovic, auteur d’un quadruplé face à Anderlecht, a une fois de plus illuminé de toute sa classe la Ligue des champions. Le capitaine du PSG permet à son équipe de se rapprocher un peu plus des huitièmes de finale.
Le Paris Saint-Germain, emmené par son capitaine Zlatan Ibrahimovic, auteur de quatre buts, a étrillé 5-0 mercredi 23 octobre à Bruxelles une équipe d'Anderlecht décidément trop tendre pour la Ligue des champions. En route vers les huitièmes de finale, le PSG en est à trois victoires en trois matchs, douze buts marqués, un seul encaissé et neuf points inscrits dans le groupe C, dans lequel figurent également l’Olympiakos et le Benfica. Mathématiquement, le club de la capitale n’est pas encore qualifié pour le tour suivant mais, avec cinq points d’avance sur les Grecs et les Portugais, on voit mal comment l’une des deux places qualificatives pourrait lui échapper.
"Je suis très heureux de la qualité du jeu, toute l'équipe est magnifique mais Ibra l'a été à lui tout seul", a déclaré à l’issue du match, le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi au micro de BeInSport.
Sans doute plus fort aujourd'hui qu'il ne l'a jamais été, l'attaquant suédois du PSG a réussi l'exploit rare de faire lever tout un stade qui n'est pas le sien. Cela s'est passé à la 36e minute de cet Anderlecht-PSG qui manquait déjà de suspense après les deux premiers buts du géant de Malmö. Zlatan a alors expédié de plus de 25 mètres et dans la lucarne de Kaminski une demi-volée missile chronométrée à 100 km/h tout rond. Il y a eu juste une ou deux secondes de silence et puis s'est produit quelque chose qui n'arrive jamais, ou presque: tout le public du stade bruxellois Constant Vanden Stock s'est levé et a applaudi.
"J'en ai eu la chair de poule"
"C'était incroyable, fantastique. J'en ai eu la chair de poule. C'est un grand honneur et je veux remercier ces supporteurs. Ça n'arrive pas souvent et je suis très heureux, a déclaré Ibrahimovic devant la presse. Marquer quatre buts, ça n'arrive pas tous les jours." "Quand il fait ces exploits, c'est un plaisir à voir. Du pur plaisir", s’est enthousiasmé le gardien parisien Salvatore Sirigu au micro de BeIn Sport. "Nous sommes une meilleure équipe que l'an dernier. On travaille très dur, on joue avec beaucoup de confiance, a expliqué le capitaine parisien. Plus on avance dans le tournoi, plus ça devient dur. Nous sommes encore en phase de poules. On est bons, on a une possibilité de gagner en finale de la Ligue des champions, mais, bon, prenons un match à la fois."
Si le début de saison du Suédois, tout de suite brillant dans le jeu, avait été un peu chiche en buts, la machine est désormais lancée à pleine vitesse. Samedi, il avait déjà assommé Bastia avec un doublé et un but extraordinaire en aile de pigeon qui a fait le tour du monde.
Seul Messi a fait mieux
Mercredi à Bruxelles, il a commencé son festival à la 17e minute avec un premier but calqué sur celui qui avait lancé la précédente démonstration européenne du PSG face à Benfica : ouverture de Cavani sur la droite, centre à ras de terre d'un excellent Van der Wiel et frappe de près d'Ibrahimovic. Rebelote à peine cinq minutes plus tard avec encore le Néerlandais en passeur décisif et cette fois une talonnade façon Madjer pour ajouter un peu de piquant à la conclusion du Suédois (22e).
Après le chef d'œuvre que l'on sait à la 36e minute, "Ibra" a donc même ajouté un quatrième but d'une frappe croisée du droit, presque banale au milieu d'un tel récital. Il n'en a manqué qu'un à l'ancien Milanais pour rejoindre Lionel Messi, seul joueur à avoir inscrit un quintuplé en Ligue des champions. Il aurait pu venir d'un coup franc violent tiré plein centre (54e) ou d'un lob délicat (77e), mais cela aurait sans doute fait un peu beaucoup pour Kaminski dont la fête a aussi été agrémentée d'un but de Cavani.
Avec ce quadruplé, du jamais vu pour lui en C1, Ibrahimovic soigne donc des statistiques qui ont désormais une sacrée allure : il en est maintenant à 11 buts avec le Paris Saint-Germain (six en C1), dont neuf lors des quatre derniers matchs. Et il faut en ajouter cinq en quatre matchs avec la Suède...
Ibrahimovic, qui à ce niveau-là ferait lui aussi un Ballon d'Or respectable, est attendu plus tard. Dans les matchs décisifs de Ligue des champions, au printemps et avant cela en barrage qualificatifs pour le Mondial les 15 et 19 novembre contre le Portugal de Ronaldo (qui mercredi n'en a marqué que deux avec le Real Madrid)
Avec dépêches