
Un projet de texte commun au Japon et aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité stipule que le tir de fusée effectué la semaine dernière par la Corée du Nord "contrevient" à une résolution onusienne. Il ne parle pas de violation.
Reuters - Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et le Japon ont trouvé samedi un accord sur une déclaration commune condamnant le tir de fusée effectué la semaine dernière par la Corée du Nord, annoncent des diplomates.
Ce projet de déclaration a été proposé par les Etats-Unis après que la Russie et la Chine eurent opposé une fin de non-recevoir au Japon, qui souhaitait l'adoption d'une résolution, plus contraignante.
La Corée du Nord a présenté ce tir de fusée comme un lancement de satellite, mais les Etats-Unis, le Japon et la Corée du Sud y voient un essai de missile longue-portée déguisé. Le projet de déclaration "condamne" le tir de fusée nord-coréen. Il a été soumis à l'ensemble du Conseil de sécurité samedi à 18h30 GMT, mais le vote ne devrait pas intervenir avant le début de semaine prochaine selon des diplomates.
Le texte stipule que ce tir "contrevient" à la résolution 1718 du Conseil de sécurité qui interdit à la Corée du Nord de procéder à des essais de missiles ballistiques ou à des essais nucléaires, mais ne parle pas de violation, conformément à la volonté chinoise.
Il appelle enfin la commission compétente à durcir les sanctions contre le régime communiste reclus, dont le programme nucléaire a suscité plusieurs condamnations du Conseil de sécurité de l'Onu.
Lors de l'annonce de l'accord sur ce projet de déclaration, l'ambassadrice américaine aux Nations unies Susan Rice avait estimé qu'il "envoyait un message clair".
"C'est un texte qui envoie, comme nous le souhaitions, un message clair à la Corée du Nord exprimant notre désaccord avec ce qui s'est passé", a dit en écho le représentant français Jean-Maurice Ripert.
Le Japon a renoncé vendredi soir à demander l'adoption d'une résolution en raison de l'opposition de Pékin et Moscou, qui ont dit ne pas être convaincus que le tir de fusée constituait une violation de la résolution 1718.