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La NSA siphonne aussi les carnets d'adresses électroniques

L'agence nationale américaine de sécurité (NSA) collecte des centaines de millions de carnets d'adresses électroniques et de listes d'"amis" sur des services de messagerie instantanée, a révèlé, lundi soir, le "Washington Post".

L'appétit de la NSA (National Security Agency) ne semble connaître ni limite, ni frontière. Selon les dernières révélations du "Washington Post", l'agence américaine de renseignements collecte des centaines de millions de carnets d'adresses électroniques et de listes de contacts de service de messagerie instantanée dans le cadre de son vaste programme de cybersurveillance révélé par l'ex-consultant de la CIA en fuite, Edward Snowden.

Ce nouveau dispositif permet aux services secrets américains de scanner les comptes de messagerie de services aussi populaires que Yahoo!, Gmail (la messagerie de Google), Facebook. D'après un document "top secret" que le "Washington Post" a pu consulter, une journée "normale" de collecte permet à la NSA de récupéré 444 737 carnets d'adresses Yahoo!, 33 697 de Gmail ou 82 857 carnets d'amis provenant d'utilisateur de Facebook.

Un programme qui donne accès à de précieuses informations personnelles généralement fournies dans les listes de contacts telles que le numéro de téléphone, l'adresse physique et parfois même "les premières lignes des messages", assure le "Washington Post".

Des Américains également espionnés

Ce siphonnage en règle des informations personnelles d'utilisateurs de ces services s'ajoute aux autres programmes, tels que Prism, qui permettent à la NSA de connaître le contenu des données qui transitent par l'intermédiaire des services comme Google, Facebook, Skype etc.

Mais jusqu'à présent, tous ces systèmes d'écoutes électroniques visaient les internautes non Américains. Cette fois-ci, le tableau est légèrement différent. En fait, la NSA ne capte aucune des informations depuis les États-Unis. Elle se sert auprès d'opérateurs télécoms étrangers. Pour être précis, l'Agence nationale passe par 18 points d'accès disséminés un peu partout dans le monde pour obtenir ces données. Un moyen, d'après le "Washington Post", de contourner l'interdiction légale d'intercepter des informations sur des Américains à partir du territoire national.