Les compagnies gazières ukrainienne Naftogaz et russe Gazprom sont parvenues mardi à un accord sur un remboursement partiel de la dette ukrainienne, préalable indispensable à la reprise des négociations sur les termes d'un nouveau contrat gazier, a annoncé Gazprom.

"Un accord a été conclu aux termes duquel la compagnie Naftogaz règlera d'ici le 1er décembre de cette année sa dette pour le gaz livré en septembre et une partie de sa dette relative aux livraisons d'octobre 2008", a déclaré, dans un communiqué, Gazprom, sans préciser de montant.

"Après cela, les parties poursuivront les négociations pour la mise en oeuvre du protocole intergouvernemental de coopération dans le secteur gazier" signé début octobre entre les Premier ministres des deux pays, poursuit Gazprom dans ce texte, rendu public alors qu'une délégation de Naftogaz se trouve à Moscou mardi pour des négociations.

Naftogaz n'a pu être jointe dans l'immédiat.

Gazprom souligne que le passage à partir de début 2009 à des contrats directs et à long terme entre les deux entreprises, l'un des points-clé envisagés dans le protocole, ne pourra se faire qu'une fois la dette ukrainienne réglée.

Cette dette s'élève à 2,4 milliards de dollars pour les mois de septembre à novembre 2008, et se compose en partie de "pénalités", selon Gazprom.

Naftogaz n'a jusqu'ici reconnu qu'une dette de 1,27 milliard de dollars envers l'intermédiaire gazier russo-ukrainien RosUkrEnergo et non envers Gazprom.

Le géant russe avait menacé samedi d'interrompre ses livraisons de gaz à l'Ukraine à partir du 1er janvier si les deux pays ne s'entendaient pas d'ici là sur un nouveau contrat dont la conclusion bute sur le règlement de la dette gazière.

L'Ukraine est très dépendante de la Russie pour ses approvisionnements en énergie. L'interruption des livraisons de gaz russe à l'Ukraine, important pays de transit, pourrait aussi avoir un impact sur la réalisation des contrats gaziers avec l'Europe.

Un sérieux conflit dans le domaine gazier entre Russes et Ukrainiens avait déjà conduit en janvier 2006 à une brève interruption des livraisons vers l'Europe, la quasi-totalité du gaz russe destiné à l'Union européenne transitant par l'Ukraine.