Les Taliban pakistanais se sont "réjouis", lorsque la jeune militante pour le droit à l'éducation n'a pas remporté le Nobel, une distinction qui devrait, selon eux, être attribuée à "de vrais musulmans qui se battent pour la défense de l'islam".
Le prix Nobel de la paix a été décerné, vendredi 11 octobre, à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), une nouvelle qui a été bien accuellie chez les taliban pakistanais qui ne souhaitaient pas voir leur compatriote Malala Yousafzaï gratifiée d'une telle récompense.
"Nous nous réjouissons du fait qu'elle n'ait pas remporté le prix. Nous avions déjà dit qu'elle ne le méritait pas. Elle n'a rien accompli d'important... Ce prix devrait être remis à de vrais musulmans qui se battent pour la défense de l'islam", a affirmé à l'AFP Shahidullah Shahid, le porte-parole des rebelles islamistes.
Un homme du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP, talibans pakistanais) avait tiré une balle dans la tête de la jeune militante le 9 octobre 2012 à Mingora, dans la vallée de Swat, région du nord-ouest pakistanais où les insurgés avaient imposé leur loi de 2007 à 2009.
Pluie de récompenses
La jeune Malala, qui avait dénoncé les exactions des Taliban à l'époque, avait réchappée in extremis à cet attentat et été transférée en Angleterre pour y être opérée.
Depuis, elle a remporté de nombreuses distinctions, dont le prix Sakharov du Parlement européen décerné jeudi, une décision que les Taliban pakistanais avaient critiqué.
L'adolescente aujourd'hui âgée de 16 ans était aussi en lice pour le prix Nobel de la paix qui a été décerné vendredi à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).
Avec dépêches