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Les jeunes Iraniens en jeans se payent Netanyahou sur la Toile

"Si les Iraniens étaient libres, ils porteraient des jeans et écouteraient de la musique occidentale". Cette déclaration du Premier ministre israélien a déclenché sur Internet une campagne de moquerie orchestrée par de jeunes Iraniens.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, aurait dû tourner sa langue sept fois dans sa bouche, conformément au célèbre adage. Dans une interview diffusée samedi 5 octobre par la chaîne de télévision BBC en persan, le chef du gouvernement israélien a déclaré : "Je pense que si les Iraniens étaient libres, ils porteraient des jeans et écouteraient de la musique occidentale".

Des propos qui ont fait bondir les jeunes Iraniens qui se sont précipités, ce lundi, sur les réseaux sociaux pour se moquer du Premier ministre de l’État hébreu. Plusieurs pages ont été créées sur Facebook invitant les Iraniens à publier des photos d’eux portant des jeans ou écoutant de la musique. Même phénomène sur Twitter, où les clichés d'Iraniens et d'Iraniennes sont accompagnés des mots-clés #jeans, #Iran et #iranjeans.

Opération de "com"
Si un code vestimentaire strict, comprenant le port du foulard et d'un habit dissimulant les formes, est obligatoire pour les femmes en Iran, de nombreux jeunes s'habillent à l'occidentale, en déjouant à leur manière les interdictions. Toutefois, à la décharge de Benjamin Netanyahou, plusieurs informations en provenance d’Iran ont fait état ces dernières années de l’interdiction de porter des jeans près du corps, ultra-serrés, dans certaines universités.
L’entretien accordé à la BBC en persan était présenté par le bureau de Benjamin Netanyahou comme étant une occasion historique pour un Premier ministre israélien de s’adresser directement au peuple iranien. Selon le quotidien israélien "Haaretz", l’équipe du chef du gouvernement avait même fait usage "d’un marketing agressif" pour promouvoir l’interview et lui donner un caractère  évènementiel. Une opération de "com" finalement rendue stérile par le buzz moqueur provoqué par les propos de Benjamin Netanyahou.
Avec dépêches