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Un otage tué lors de la libération de l'équipage d'un yacht français

Un otage du voilier français Tanit, capturé samedi par des pirates somaliens, a été tué lors d'une opération militaire menée par l'armée française. Libérés, les quatre autres membres de l'équipage sont sains et saufs.

Quatre otages français, retenus par des pirates au large de la Somalie, ont été libérés par les forces spéciales de la marine française. Le cinquième otage, Florent Lemaçon, a été tué au cours de l’opération.

Le jeune homme de 27 ans, père d’un enfant de trois ans également à bord, a été touché par des balles à l’intérieur du navire lors d’un échange de tirs entre les forces spéciales et les pirates. "On ne connait pas encore l’origine des tirs" qui l’ont tué, a indiqué le ministre de la Défense Hervé Morin, au cours d’une conférence de presse. Une enquête est en cours pour déterminer les circonstances de sa mort.

Les quatre autres otages, dont le bébé de trois ans, sont sains et saufs. Ils devraient être rapidement rapatriés vers la France.

C’est la première fois qu’une opération de l’armée française contre des pirates se solde par la mort d’un otage. La marine était également intervenue pour libérer le Ponant en avril 2008 et le Carré d’As en septembre.

Selon l'état-major des armées, l'assaut a duré six minutes. Cinq pirates se trouvaient à bord du Tanit. Deux ont été tués. Les trois autres ont été capturés par les soldats français.

Un bâtiment de la marine française avait réussi jeudi à immobiliser le voilier et avait entamé des négociations avec les pirates. "La France a même proposé une rançon aux pirates", a indiqué Hervé Morin.

"Les menaces se faisant plus précises, les pirates refusant les propositions qui leurs étaient faites et le bateau dérivant vers les côtes, une opération pour sauver les otages a été décidée", a précisé la marine française.

L’équipage du voilier de 12,5 mètres, cinq bretons originaires du Morbihan, avait été capturé samedi dernier par les pirates.

Le Tanit avait quitté Aden, au Yémen, le 14 mars et se dirigeait vers les Seychelles. La jeune famille et leurs amis avaient poursuivi leur voyage malgré les multiples avertissements donnés, notamment, par la marine française.

"Je réitère de la manière la plus nette et la plus ferme, la mise en garde à tous nos compatriotes qui auraient en tête de s'aventurer dans cette zone de l'océan Indien et leur demande expressément d'y renoncer", a déclaré le ministre de la Défense.

Sur un blog que Florent et sa compagne Chloé, renaient régulièrement, ils avaient écrit, à la mi-janvier, que la piraterie était "tout de même très, ou trop, médiatisée en ce moment". Ils expliquaient un peu plus tard sur ces mêmes pasges web qu'ils ne voulaient pas voir leur rêve anéanti par les pirates.