![L'UMP s'élève contre la réforme du rythme scolaire L'UMP s'élève contre la réforme du rythme scolaire](/data/posts/2022/07/18/1658162053_L-UMP-s-eleve-contre-la-reforme-du-rythme-scolaire.jpg)
Les parlementaires UMP ont demandé un report de la réforme des rythmes scolaires, mise en place par le ministre de l'Éducation Vincent Peillon. L'Association des maires de France est elle aussi montée au créneau en dénonçant un manque de financement.
La réforme des rythmes scolaires risque fort de s’imposer en thème majeur de la campagne pour les municipales de mars 2014. Les parlementaires de l’UMP en ont fait, mercredi 2 octobre, leur nouveau cheval de bataille.
Le groupe UMP au Sénat a demandé notamment la mise en place d’une mission d’information au Sénat tandis que son président, Christian Gaudin, a fustigé une mesure qui "mécontente tout le monde".
Le chef de file des députés UMP à l’Assemblée nationale, Christian Jacob, a réclamé le report d’un an de la réforme. "Je demande à ce que l’on reporte tout cela d’un an. On va être à six mois des municipales, prenons le temps de faire un travail sérieux", a-t-il déclaré ce mercredi sur BFM-TV.
À l’Assemblée, la réforme des rythmes scolaires a provoqué mercredi une passe d’armes entre l’UMP et le ministre de l’Éducation Vincent Peillon.
"Rendez-vous politique avec les municipales"
À Jean-François Copé, qui demandait au gouvernement de "reporter cette réforme avant que la colère du peuple de France ne vous oblige à démissionner", Vincent Peillon a lancé : "On a compris que vous aviez un rendez-vous politique avec les municipales, faites attention à ne pas enfourcher ce cheval, vous risquez de tomber et la chute sera lourde".
"Pour mettre en œuvre cette grande réforme, il faut partager des valeurs et les valeurs que nous portons ce sont celles non pas de l'électoralisme à courte vue, non pas de l'émotion, non pas de la préférence aux peurs qui d'ailleurs ne vous bénéficieront pas mais à un autre parti, mais c'est celle du véritable courage, du progrès, de la justice, de l'instruction et de l'intérêt de tous les enfants", a également rétorqué le ministre à Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate à la mairie de Paris.
Mercredi, l’Association des maires de France (AMF) a demandé "une remise à plat des modalités du financement de la réforme". Vincent Peillon a répondu : "Au niveau national, nous mettons les moyens, c'est le premier budget de l'Etat, et nous demandons aux collectivités de faire des choix". Le président de l’AMF, Jacques Pélissard (UMP), a demandé à rencontrer le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, pour évoquer cette question, souhaitant des "garanties précises sur deux sujets: le financement d'une charge nouvelle, 150 euros de plus par enfant, et l'encadrement".
Quelque 4 000 communes de France sur les 24 000 possédant au moins une école ont mis en œuvre en septembre la réforme des rythmes scolaires qui prévoit le retour à la semaine de 4,5 jours supprimée en 2008. La réforme entrera en vigueur l'année prochaine dans les autres communes.
Avec dépêches