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"Yankees go home !" : le président Maduro expulse des diplomates américains

Le président vénézuélien a ordonné l'expulsion de trois diplomates américains accusés de sabotage économique dans le pays. Caracas dénonce régulièrement la responsabilité des États-Unis dans les coupures d’électricité que connaît le pays.

Ils ont 48 heures pour quitter le pays. Le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a annoncé, lundi 30 septembre, l’expulsion de trois diplomates américains, dont la chargée d’affaires des États-Unis au Venezuela, Kelly Keiderling, qu’il a accusés d’encourager "des actes de sabotage" dans le pays.

Dans une allocution télévisée, Nicolas Maduro a déclaré que les trois diplomates étaient surveillés depuis des mois. "Nous avons repéré un groupe de responsables de l’ambassade des États-Unis qui se consacraient à des rencontres avec l’extrême droite et au financement et à l’encouragement d’actes de sabotage contre le système électrique et l’économie", a-t-il déclaré.

"J’ai la preuve, là, entre mes mains", a-t-il ajouté en lançant : "Yankees go home ! Sortez du Venezuela ! Sortez d’ici ! Je me fiche des actions du gouvernement de Barack Obama."

"Fausses alertes"

Selon le site internet de l’ambassade des États-Unis, Kelly Keiderling avait été nommée à Caracas en juillet 2011 en tant que chef de mission adjointe et elle exerçait temporairement la fonction de chargé d’affaires.

Réagissant à ces expulsions, le chef de l’opposition Henrique Capriles a déclaré que personne ne croyait aux "fausses alertes" lancées par la présidence. "Ce n’est que de la fumée pour cacher le fait qu’ils ne savent pas diriger le pays", a expliqué le candidat malheureux de la présidentielle organisée en avril pour désigner le successeur du président Hugo Chavez.

Il y a six mois, Nicolas Maduro avait expulsé deux attachés militaires américains peu avant d’annoncer la mort de l’ancien président. Il avait également laissé entendre que la mort de son mentor pouvait avoir été causée par ses ennemis, dont les États-Unis, une accusation qualifiée d’absurde par Washington.

Nicolas Maduro dénonce régulièrement la "guerre économique" des États-Unis, à l’origine, selon lui, des pénuries et des coupures d’électricité que connaît le pays.

Avec dépêches