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Nouveaux incidents à Kidal, le président IBK écourte sa visite en France

Le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, en visite officielle en France, a été contraint de précipiter son retour au Mali en raison des affrontements qui opposent rebelles touareg et soldats gouvernementaux à Kidal.

La visite en France du président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, initialement programmée du dimanche 29 septembre au jeudi 3 octobre, a été écourtée en raison des nouvelles violences qui frappent le Mali.

"La situation exige sa présence et n'eut été l'audience de mardi [avec François Hollande], il serait déjà rentré" au Mali, a-t-on indiqué dans l’entourage du président malien, sans plus de détails. Le chef de l’État rentrera donc ce mardi 1er octobre à Bamako après sa rencontre à Paris avec son homologue français.

Incidents à Kidal et à Bamako

Le Mali est en proie à de nouveaux troubles, avec des combats entre soldats maliens et rebelles touareg dans le Nord, tandis que des soldats mécontents ont protesté lundi à coups de tirs en l'air dans le Sud.

Selon une source militaire malienne à Kidal, une position de l'armée a été attaquée lundi matin "par des troupes du MNLA", provoquant la riposte des militaires. D'après des habitants, des échanges nourris de coups de feu ont été entendus pendant plusieurs heures dans les environs d'une banque située en plein centre-ville, poussant ses riverains à se calfeutrer chez eux.

Dimanche, des échanges de tirs avaient déjà opposé dans la ville des militaires à des hommes armés non identifiés, selon des responsables du gouvernorat de la région.

Le MNLA, dont Kidal est un fief et qui y dispose de combattants armés, a soutenu qu'il s'agissait de l'une de ses unités, annonçant trois blessés dans ses rangs.

En outre, des soldats proches des putschistes de mars 2012 ont dénoncé des différences de traitement en leur sein à Kati, ville garnison proche de Bamako, en tirant en l'air et blessant un officier, qu'ils ont séquestré plusieurs heures.

Les tirs ont cessé à la suite d'une intervention de la mission de l'ONU au Mali, la Minusma, a indiqué une source militaire en son sein. Les deux camps, qui avaient reçu des renforts, ont accepté de rentrer dans leurs bases, a appris l'AFP de même source.

Aqmi revendique l’attentat-suicide de Tombouctou

Dans le même temps, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), un des groupes djihadistes ayant occupé le Nord malien et affirmant y disposer toujours d'unités, a revendiqué un attentat-suicide mené samedi à Tombouctou.

Il s’agit de l’attaque la plus sanglante de ces derniers jours où des kamikazes ont lancé samedi leur véhicule piégé contre un camp de l'armée. Le bilan officiel est de deux civils et quatre kamikazes tués et six soldats maliens blessés.

Avec dépêches

Tags: France, Touareg, Mali, Kidal,