Brian Cookson a été élu vendredi à Florence à la présidence de l’Union cycliste internationale (UCI) face à l’Irlandais Pat McQuaid, qui visait un 3e mandat consécutif et se présentait très affaibli par les secousses de l'affaire Armstrong.
L’Anglais Brian Cookson est le nouveau président de l'Union cycliste internationale (UCI), élu à Florence, vendredi 27 septembre. Par 24 voix à 18, les 42 délégués de la Fédération internationale de cyclisme (14 voix pour l'Europe, 9 voix pour l'Asie et l'Amérique, 7 voix pour l'Afrique, 3 voix pour l'Océanie) ont opté pour le Britannique, soutenu par l'Union européenne de cyclisme (UEC). Ce succès du président de la Fédération britannique met fin au règne de l'Irlandais Pat McQuaid, en poste depuis 2005 lorsqu'il a succédé au Néerlandais Hein Verbruggen.
"Je ne me fais aucune illusion sur le fait que le travail commence maintenant. Ma première priorité est de rendre la lutte contre le dopage encore plus indépendante", a déclaré Brian Cookson, 62 ans. L'ancien commissaire de course, architecte-paysagiste de métier, a bien insisté sur la nécessité de changer et surtout de restaurer la confiance. Ce leitmotiv a animé sa campagne depuis plusieurs mois, après le tsunami provoqué par l'affaire Armstrong en fin d'année dernière.
"Un nouveau départ"
"Cela doit marquer un nouveau départ", a déclaré à l’AFP le directeur du Tour de France Christian Prudhomme. "Il a clairement sa part dans les années de succès de British Cycling, la fédération britannique qu'il a prise alors qu'elle était exsangue et qui est aujourd'hui une fédération aux succès multiples, sur piste et sur route".
Sous sa présidence, la Grande-Bretagne est en effet devenue l'une des grandes puissances du cyclisme, jusqu'à gagner le Tour de France (Bradley Wiggins en 2012, Chris Froome en 2013) et imposer son implacable domination sur piste lors des deux derniers Jeux Olympiques.
En tant qu'organisateur du Tour de France, "on appelle de nos vœux une vraie instance (antidopage ndlr.) indépendante, par-delà les pays et quels que soient les sports", a ajouté Christian Prudhomme.
"Il faut restaurer la crédibilité vis-à-vis du grand public", a souligné pour sa part le président de l'UEC, le Français David Lappartient, qui a pris parti à la mi-septembre pour Cookson. "Ce que nous avons voulu, c'est que le choses se passent conformément aux statuts".
La fédération française (FFC), qui s'est prononcée en faveur du nouveau président, se retrouve donc du bon côté. "Mais je pense avant tout à l'avenir du cyclisme", a tempéré David Lappartient, tout sourire : "Ce que cela va changer pour la FFC ? On pourra peut-être porter un peu mieux les candidatures pour l'organisation des Championnats du monde."
Avec dépêches