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Le cargo Maersk se dirige vers le Kenya sous protection de l'armée

Le Maersk Alabama, cargo battant pavillon américain brièvement capturé par des pirates mercredi, est en route pour Mombasa. Il est escorté par l'armée américaine. Le capitaine du navire est toujours détenu par les pirates sur un canot.

AFP - Le cargo battant pavillon américain Maersk Alabama, brièvement capturé mercredi par des pirates somaliens, se dirigeait jeudi vers Mombasa (Kenya), avec à son bord des gardes armés, a indiqué le père d'un membre de l'équipage.

Le porte-conteneurs "se dirige vers Mombasa" et "18 hommes armés se trouvent à bord pour assurer la sécurité" du navire, a indiqué Joseph Murphy, le père de l'officier en second du navire, sur la chaîne américaine CNN.

Le porte-conteneurs, dont le commandant était toujours retenu en otage par des pirates dans un des canots de sauvetage du navire, a reçu le renfort du croiseur lance-missiles américain USS Bainbridge.

Le canot où se trouve le commandant Richard Phillips était jeudi à court de carburant, a indiqué la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton.

"Nous suivons cela de très près. Apparemment, le canot de sauvetage est à court de carburant", a-t-elle dit à l'ouverture d'une réunion avec le secrétaire américain à la Défense Robert Gates et leurs homologues australiens.

Par ailleurs, "des négociateurs du FBI ont été appelés par la Navy pour aider dans les discussions avec les pirates somaliens et sont pleinement concentrés sur cette tâche", a expliqué dans un communiqué Richard Kolko, porte-parole de la police fédérale.

L'équipage du porte-conteneur doit être remplacé à Mombasa, a indiqué Joseph Murphy. On ignorait dans un premier temps si l'USS Bainbridge escortait le Maersk Alabama vers le port kényan.

Vingt membres d'équipage américains étaient à bord du cargo chargé d'aide alimentaire lorsqu'il a été attaqué mercredi vers 05H00 GMT à environ 500 km au sud-est de la ville somalienne d'Eyl. Mais l'équipage avait repris le contrôle du navire dans la soirée.

Un porte-parole du département d'Etat, Robert Wood, a indiqué que Washington était "en contact avec de nombreux pays" concernant le problème de la piraterie au large de la Somalie.

"Cela prendra du temps. La bonne chose, c'est que nous travaillons tous très étroitement pour tenter de faire notre possible", a-t-il dit, insistant sur l'importance pour les Etats-Unis de collaborer avec les capitales étrangères et les Nations unies dans cette affaire.