
Les experts de l'ONU sont de nouveau à Damas pour poursuivre leur enquête sur les attaques chimiques menées depuis le début du conflit. Leur rapport publié après leur visite au mois d'août avait conclu à un usage à grande échelle du gaz sarin.
Des experts de l'ONU sont arrivés, mercredi 25 septembre, du Liban en Syrie afin d'y poursuivre leur enquête sur l'utilisation d'armes chimiques, a constaté un photographe de l'AFP au poste-frontière entre les deux pays.
L'équipe, dirigée par le Suédois Aake Sellström, doit enquêter sur plus d'une dizaine d'allégations d'attaques à l'arme chimique en Syrie durant les 30 mois de conflit. C'est la deuxième visite des inspecteurs onusiens dans la capitale syrienne depuis deux mois. En août, dans le cadre d'une première enquête de quatre jours, ils s'étaient rendus sur les sites de l'offensive du 21 août en banlieue de Damas.
Leur rapport, présenté le 16 septembre à l'ONU, a conclu à l'utilisation du gaz sarin dans la Ghouta orientale, près de Damas, à une large échelle. Mais les experts n'avaient pas pour mandat de déterminer qui en avait fait usage. Aake Sellström avait alors souligné qu'il ne s'agissait que d'un rapport d'étape.
Une douzaine d'accusations à examiner
"Il y a eu d'autres accusations présentées au secrétaire général de l'ONU, datant de mars, contre les deux parties. Il y en a environ 13 ou 14 qui doivent examinées", a-t-il récemment dit à l'AFP. Avant de préciser que l'équipe espérait être capable de présenter un rapport final sur toutes les accusations "peut-être à la fin octobre".
L'attaque du 21 août, dont l'opposition et les pays occidentaux avaient rendu le régime de Bachar al-Assad responsable, avait poussé Washington et Paris à menacer Damas d'une action militaire.
Le gouvernement syrien a démenti l'usage d'armes chimiques contre son peuple et a accepté, mi-septembre, un plan russo-américain de destruction de son arsenal chimique, mais dont les modalités ne sont pas encore fixées précisément.
Cet accord avait éloigné la menace de frappe mais la Russie, alliée de Damas, se heurte aux États-Unis, au Royaume-Uni et à la France sur les termes d'une résolution de l'ONU notamment sur un recours à la force.
Avec dépêches