Les électeurs allemands votent dimanche lors des législatives. Selon les sondages, ce scrutin devrait permettre à la chancelière Angela Merkel, au pouvoir depuis 2005, d'entamer un troisième mandat.
Quelque 62 millions d'électeurs allemands se rendent aux urnes ce dimanche pour décider s'ils souhaitent confier un troisième mandat consécutif à la chancelière Angela Merkel. Aux commandes depuis 2005, elle est quasiment assurée de sortir gagnante des urnes mais elle risque d'être contrainte de gouverner avec les sociaux-démocrates.
it"Baisse d'impôts" ou "politique plus sociale" ?
Et de la nature de la coalition dépendent les ajustements politiques à venir. "Si le FDP fait un bon score, on peut compter sur eux pour faire pression en matière de baisse des impôts, notamment", commente Gauthier Rybinski, envoyé spécial de FRANCE 24. "Si la coalition se fait plutôt avec le SPD, on peut s’attendre à une politique plus sociale, davantage tournée vers la question des femmes ou le cumul des emplois."
Dimanche matin, le candidat de gauche Peer Steinbrück, essayait encore de convaincre les électeurs que tout n'était pas joué. "Le jour de l'élection est arrivé, tout est entre vos mains, allez voter s'il vous plaît", a-t-il enjoint les Allemands dans un tweet matinal.
"Rien de sensationnel" à attendre au niveau européen
itToutefois, si certaines influences pouvaient se faire sentir sur les questions de politique interne, peu de changements sont à prévoir au niveau européen à l’issue de ce scrutin. "Sur le plan européen, on ne peut pas s’attendre à quelque chose de sensationnellement nouveau à l’issue de ces élections", explique Gauthier Rybinski. Il n’empêche que le résultat du vote est observé avec attention par les pays de l’Union européenne, dont l’Allemagne est le leader économique.
L'UE s'inquiète en effet du score que pourrait réaliser le parti anti-euro, "Alternative pour l'Allemagne" (AfD), qui milite pour un "démantèlement ordonné" du pays de la zone euro. Les derniers sondages créditent l'AfD de 4%, un score insuffisant pour rentrer au Bundestag, mais les instituts n'excluent pas la possibilité d'un meilleur résultat.
Depuis plusieurs semaines, les sondages annoncent la victoire de la chancelière. Personnalité préférée des Allemands, notamment pour sa gestion de la crise de l'euro, elle devrait se voir confier un troisième mandat de quatre ans à la tête de la première économie européenne.
Les premières estimations à la sortie des urnes sont attendues à 18h00 (16h00 GMT).
Avec dépêches