Le député socialiste des Landes, Henri Emmanuelli, donne son point de vue sur les séquestrations de patrons, un phénomène qui s'est propagé en France ces dernières semaines dans le contexte de la crise économique.
C’est le débat du moment qui agite la classe politique française. Les séquestrations de chefs d'entreprise, qui ont commencé dans les Landes à l'usine Sony de Pontonx-sur-l'Adour, se multiplient ces dernières semaines. Près d'un Français sur deux les jugent "acceptables", selon deux sondages récemment parus dans la presse.
Interrogé sur ce sujet, le député PS des Landes, Henri Emmanuelli, affirme "en tant que socialiste comprendre parfaitement" ce phénomène, même si sa qualité de député l’oblige à condamner ce qui est contraire à la loi. "On voudrait que les relations sociales soient apaisées dans l’entreprise, comme elles doivent l’être en démocratie. Mais est-ce que l’entreprise est un lieu de démocratie ? À ma connaissance, non" déclare l’ancien président de l’Assemblée nationale, qui reproche aux actionnaires de détenir tous les pouvoirs au sein des entreprises.
"Une vieille idée de la droite du XIXe siècle"
Concernant la déclaration du président Sarkozy qui s’est dit prêt à relever le plafond de défiscalisation de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) si les plus riches investissent dans les PME, Henri Emmanuelli pense que cette mesure est destinée "à faire plaisir à des amis". Selon lui, "c’est une vieille idée de la droite du XIXe siècle" qui consiste à croire que la "générosité des riches fera le bonheur des pauvres".
Invité à réagir sur le triplement du salaire en 2008 de Jean-François Cirelli, vice-président de GDF Suez, le député socialiste a utilisé l’image d’un "chien qui a un os dans la bouche et certaines espèces de chiens, si on ne leur tape pas fort sur la tête, ne lâchent pas l’os. C’est pour ça qu’il faut une loi".