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Dans une interview au Guardian, le vice-Premier ministre syrien, Qadri Jamil, a évoqué jeudi l'idée d'un cessez-le-feu avec les rebelles, estimant que le conflit, qui dure depuis deux ans et demi, était dans une "impasse".

C’est un pas en avant plutôt surprenant de la part de Damas. Dans une interview au "Guardian", publiée jeudi 19 septembre, le vice-premier ministre syrien Qadri Jamil a évoqué pour la première fois l’idée d’un cessez-le-feu avec les rebelles.

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Une conférence Genève II en septembre ?
Le vice-Premier ministre syrien évoque la possibilité d'un cessez-le-feu

"Le conflit est dans une impasse. Ni les rebelles ni les forces syriennes ne peuvent s’imposer militairement, a-t-il estimé dans un entretien diffusé sur le site internet du quotidien britannique. "Ni l’opposition armée ni le régime ne sont capables de vaincre l’autre partie. Cet équilibre des forces ne changera pas avant un moment", a-t-il ajouté en évaluant à 75 milliards d’euros les pertes dues au conflit.

Selon l’homme politique, le régime de Damas serait prêt à fournir des efforts considérables lors d'une éventuelle conférence de paix Genève II, prévue fin septembre, pour mettre un terme à ce conflit qui ravage la Syrie depuis deux ans et demi : "[A cette conférence Genève II, nous pourrions proposer] la fin de l’ingérence étrangère, un cessez-le-feu et le lancement d’un processus politique pacifique qui permette au peuple de choisir par lui-même sans intervention extérieure et de façon démocratique", a-t-il précisé.

Et, selon lui, si l’opposition syrienne acceptait un arrêt des combats, un cessez-le-feu pourrait être assuré "sous supervision internationale" par des gardiens de la paix de l’ONU. Une utopie pour l’heure : l’opposition syrienne a assuré à de multiples reprises qu'elle refusait d’engager des pourparlers de paix avec le régime tant qu’Assad reste au pouvoir.

Avec dépêches