Le chef de la junte mauritanienne, Mohammed Ould Abdel Aziz, a déclaré à FRANCE 24 qu'il démissionnerait avant le 22 avril. Il a ajouté que l'élection présidentielle anticipée, prévue le 6 juin, ne sera pas repoussée.
Le chef du conseil militaire qui dirige la Mauritanie depuis huit mois, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, a déclaré au cours d’une interview accordée à FRANCE 24 qu’il démissionnerait avant le 22 avril et que les élections prévues le 6 juin seraient maintenues.
"90% des Mauritaniens veulent ces élections, c’est le choix du peuple", a-t-il ajouté, démentant ainsi des rumeurs sur le report de ce scrutin.
Selon son entourage, le général Ould Abdel Aziz devrait démissionner, dans les prochaines semaines, de l'armée et de la présidence du Haut Conseil d'Etat (junte), pour se porter candidat à la présidence.
Le scrutin doit avoir lieu 10 mois après le coup d'Etat militaire qui a renversé le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, démocratiquement élu en 2007. Un ensemble de partis a annoncé qu'il le boycotterait.
Des rumeurs persistantes, relayées par la presse, évoquaient ces derniers jours la possibilité d'un report de l'élection pour donner le temps à des médiateurs de convaincre les opposants d'y prendre part.
La presse évoquait notamment une "intervention de la France" ainsi que la médiation menée par le Sénégal pour "renouer le fil du dialogue" entre les acteurs politiques.