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Trois mois après l'enlèvement des journalistes Didier François et Edouard Elias sur la route d'Alep, en Syrie, des rassemblements sont organisés vendredi dans plusieurs villes de France pour réclamer leur libération.
Cela fait trois mois jour pour jour que les journalistes Didier François et Edouard Elias ont été enlevés en Syrie. Vendredi 6 septembre, des rassemblements ont été organisés dans plusieurs villes de France pour réclamer leur libération. Cette journée de mobilisation doit "faire en sorte" que la libération des deux otages soit "sur le dessus de la pile" des priorités des autorités françaises, a expliqué Serge July, coprésident du comité de soutien, lors d'un rassemblement à Lille.
Vendredi, à l'appel du comité de soutien aux deux otages et de Reporters sans frontières (RSF), les portraits des deux reporters ont été affichés dans la matinée sur la façade des hôtels de ville de Lille et Bordeaux et de l'hôtel de la région Aquitaine. Les conseils généraux de l'Essonne et du Bas-Rhin, les mairies de Paris, Marseille ou encore Chamonix, et la région Alsace devaient faire de même dans la journée.
Dès jeudi soir, à Perpignan, des centaines de spectateurs du festival Visa pour l'image, le rendez-vous mondial du photojournalisme, ont observé une minute de silence.
Les otages seraient vivants
Enlevés le 6 juin sur la route d'Alep, Didier François, grand reporter à Europe 1, et Edouard Elias, un photographe indépendant missionné par la radio, "sont détenus par un groupe qui se réclame de la résistance", a indiqué Serge July. "Il n'y aucune revendication, en tout cas publique, qui nous soit parvenue. Il n'y a pas une vidéo, comme on a eu dans la plupart des prises d'otages que nous avons eues (...). Mais les autorités françaises ont la certitude qu'ils sont vivants", a assuré le cofondateur du journal "Libération", selon lequel "la crise avec la Syrie autour des armes chimiques" pourrait "retarder" leur libération.
Martine Aubry, maire de Lille, s'est exprimée à son tour : "Nous ne pouvons espérer qu'une seule chose, c'est d'abord que Bachar al-Assad reçoive de la part de la communauté internationale la réponse appropriée pour arrêter ces horreurs et notamment l'utilisation des armes chimiques, et que si c'est bien la résistance qui détient les deux journalistes, qu'elle en tire toute conséquence pour pouvoir leur permettre de retrouver la liberté et continuer leur métier", a indiqué la socialiste.
Douze autres journalistes détenus en Syrie
Didier François et Edouard Elias "ont été enlevés parce que journalistes", comme 12 autres journalistes professionnels actuellement détenus en Syrie, a de son côté insisté Christophe Deloire, secrétaire général de RSF. Depuis le début du conflit en mars 2011, qui a fait 100 000 morts, "près de 100 acteurs de l'information (...) sont morts parce qu'ils voulaient témoigner, rapporter des informations", a-t-il rappelé.
Une pétition en faveur de la libération de Didier François et Edouard Elias a recueilli plus de 6 500 signatures, selon leur comité de soutien, qui poursuivra les initiatives "tant que durera leur détention".
Avec dépêches