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Presse internationale, lundi 2 septembre 2013. Au menu de la presse internationale ce matin, le débat sur une possible intervention militaire en Syrie, relancé par la décision de Barack Obama de demander l’accord préalable du Congrès américain.

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Au menu de cette revue de presse internationale, ces révélations à la Une du journal The Independent: les autorités britanniques ont autorisé en 2012 des exportations de composants destinés à fabriquer des armes chimiques à destination de la Syrie.
D’après le quotidien britannique, il s’agirait de deux composants, du fluorure de potassium, et du flurorure de sodium, qui peuvent notamment être utilisés pour la fabrication du gaz sarin. Deux composants produits par une société britannique, dont le nom n’est pas évoqué. Une entreprise qui aurait reçu une licence d’exportation valable 6 mois en janvier 2012, c’est-à-dire alors que la guerre faisait déjà rage en Syrie, et que plusieurs voix s’étaient déjà inquiétées de l’utilisation d’armes chimiques par le régime syrien. Interpellé sur cette question, le gouvernement britannique se défend en expliquant que l’octroi de cette licence d’exportation n’a donné lieu à aucune livraison, et qu’elle a de toute façon été révoquée en juillet dernier, après que l’Union européenne a renforcé ses sanctions à l’égard du régime syrien. Ces révélations tombent évidemment très mal, au moment où les Etats-Unis rendent publiques les preuves d’utilisation du gaz sarin par le régime d’Assad.
Elles tombent d’autant plus mal que le Royaume-Uni vient de refuser de s’engager aux côtés des Etats-Unis en Syrie. Les parlementaires britanniques ont choisi de dire «non» à David Cameron. L’un d’entre eux, le député conservateur David Davis, a choisi de s’en expliquer dans The Wall Street Journal. "Tout comme la Libye en 2011, la Syrie est aujourd’hui tourmentée par la guerre civile et dirigée par un dictateur malfaisant, assiégé, et prêt à massacrer son propre peuple pour garder le pouvoir. Mais il n’est pas moins déplaisant de mourir en se faisant tirer dessus par des snipers, ou brûler par le napalm, ou exploser par les bombes, ou enseveli sous des immeubles qui s’effondrent."
Le refus britannique a obligé le président américain à modifier la stratégie prévue au départ. Comme par un effet domino, le "no" britannique a fragilisé un Barack Obama déjà peu va-t-en-guerre à voir avec ce dessin du Independent où on le voit commencer à donner le top départ d’une intervention ou finalement non, pas encore.
Effet domino, c’est le mot, relève The Wall Street Journal, en évoquant un contretemps qui va bénéficier à ceux qui s’opposent à cette intervention. Le journal relève également que la stratégie de Barack Obama a pour conséquence d’exposer davantage à la critique son seul allié, ou presque, François Hollande.
En Syrie, la décision américaine est évidemment accueillie très diversement selon les camps. Pour les anti-Assad qui ont trouvé refuge en Jordanie, la nouvelle a eu l’effet d’une douche froide, rapporte The Guardian, qui les a rencontrés. «Obama, disent-ils, nous a menti».
Mais du côté du régime, il en va bien sûr tout autrement. Les journaux officiels exultent, rapporte USA Today. Pour le régime syrien, il s’agit d’une "retraite historique" de la part des Etats-Unis.
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