Deux jours après le séisme qui a secoué l'Italie, des répliques de moyenne intensité ont été ressenties ces dernières 24 heures. Alors que les recherches continuent, le dernier bilan fait état de 272 morts et 17 000 sans-abri.
Près de 48 heures après le séisme qui a frappé la région montagneuse des Abruzzes, dans le centre de l'Italie, les secouristes continuent de chercher les derniers éventuels survivants enfouis dans les ruines de L'Aquila, la capitale de la province.
La violente secousse d'une magnitude de 6,2 sur l'échelle de Richter, la plus meurtrière depuis 30 ans, a déjà fait 272 morts et ce bilan pourrait encore s’alourdir : une centaine de personnes parmi le millier de blessés sont dans un état grave. Deux nouveaux corps ont par ailleurs été extraits ce mercredi à l'aube des décombres d'un immeuble de L'Aquila.
En tout , 15 cadavres ont été retirés des décombres au cours de la nuit écoulée et les chances de retrouver des survivants s'amenuisent. "Une jeune fille de 20 a cependant encore retrouvée vivante mardi en fin de soirée, raconte Alexis Masciarelli, l’envoyé spécial de France 24 dans la région. Elle est sortie sous les applaudissement". Selon le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, 15 personnes seraient toujours portées disparues.
Répliques et effondrement de bâtiments
Impossible ou presque de les localiser précisément dans ce gigantesque amas de blocs de béton. Des répliques de forte intensité, dont une plus vigoureuse que les autres ce mercredi matin à l’aube, ont continué de secouer la région tout au long de la nuit.
Deux très violentes répliques avaient déjà secouées la région mardi vers 17h45 GMT puis 21h30 GMT. La première, d'une magnitude de 5,3 sur l'échelle de Richter, a été ressentie jusqu’à Rome, à un peu moins de 100 kilomètres de L’Aquila.
"On a vu des morceaux de toits et des murs s’effondrer à cause de ces répliques alors qu’il y avait encore des sauveteurs dans les décombres", raconte Alexis Masciarelli. "Beaucoup de gens ne peuvent pas retourner chez eux. Même si certains bâtiments ont l’air de tenir debout, le risque est grand", ajoute le journaliste.
La plupart des 17 000 sans-abri recensés par les autorités ont trouvé place dans des camps dressés dans les faubourgs de la ville médiévale.
Interrogé par la télévision allemande N-TV mercredi, Silvio Berlusconi a conseillé aux rescapés provisoirement hébergés sous des tentes de "prendre ça comme un week-end en camping".
"Il ne leur manque rien, ils ont des soins médicaux, de la nourriture chaude... Bien sûr, leur abri actuel est tout à fait provisoire mais justement, il faut prendre ça comme un week-end en camping", a-t-il ainsi expliqué à la journaliste qui l'interrogeait sur la situation des sinistrés.
Selon une première estimation gouvernementale, 1,3 milliard d'euros seront nécessaires pour la reconstruction des édifices et des maisons.