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Pyongyang réagira fermement à toute condamnation de l'ONU

La Corée du Nord a prévenu qu'elle aurait recours à des "mesures fortes" dans le cas où le Conseil de sécurité de l'ONU prendrait des sanctions à son encontre après son tir, dimanche, d'une fusée de longue portée balistique.

AFP - La Corée du Nord réagira fermement à toute condamnation à l'ONU du tir de fusée de longue portée balistique qu'elle a effectué dimanche, a déclaré mardi son ambassadeur adjoint, Pak Tok-hun.

"Si le Conseil de sécurité prend quelque mesure que ce soit, nous la considérerons comme une atteinte à notre souveraineté", a dit M. Pak à des journalistes.

"Ce sera à nous de décider de l'étape suivante, des mesures nécessaires et fermes suivront", a-t-il averti.

Les membres du Conseil de sécurité discutent depuis dimanche de la meilleure façon de répondre au tir de la fusée nord-coréenne, que les Occidentaux considèrent comme une "provocation" et une violation de la résolution 1718 interdisant à Pyongyang tout essai nucléaire ou tir de missile.

Les Occidentaux souhaitent une réponse ferme, sous forme de condamnation, voire une aggravation du régime des sanctions contre la Corée du Nord. Mais la Chine et la Russie préconisent la retenue, pour ne pas compromettre les pourparlers à six sur la dénucléarisation de la péninsule coréenne.

En outre, les deux camps sont en désaccord sur le point de savoir si le tir nord-coréen, officiellement d'ordre spatial pour mettre en orbite un satellite, constitue ou non une violation de la 1718.

Sur ce point, le diplomate nord-coréen a argué que Pyongyang était traité de manière injuste. "Chaque pays a le droit inaliénable d'utiliser l'espace à des fins pacifiques", a-t-il dit, rappelant que de nombreux pays avaient lancé des satellites "des centaines de fois".

"Mais nous, nous n'avons pas le droit de le faire. C'est injuste", a-t-il affirmé.

Pyongyang a décrit la fusée, un missile Taepodong-2 à trois étages d'une portée estimée à 6.700 km, comme un simple lanceur de satellite.

Washington et ses alliés assimilent ce lancement à un nouvel essai de missile à longue portée, en violation de la résolution 1718 d'octobre 2006.