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Réforme des retraites : les cotisations des actifs et des entreprises vont augmenter

Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé mardi que son gouvernement financerait la réforme des retraites via une augmentation des cotisations des actifs et des entreprises mais sans hausse de la CSG, une option encore privilégiée il y a peu.

Les grandes lignes de la très attendue réforme des retraites ont été dévoilées ce mardi 27 août. Matignon a notamment indiqué que cette réforme serait financée par une hausse des cotisations patronales et salariales de 0,15 point en 2014, le gouvernement renonçant finalement à augmenter la CSG.

Cette hausse des cotisations sera progressive sur quatre ans : 0,15 point en 2014, puis 0,05 en 2015, 2016 et 2017, soit au final 0,3 point pour les actifs comme pour les employeurs en 2017.

Durée de cotisations allongée à 43 ans en 2035

Par ailleurs, la durée de cotisations requise pour une retraite à taux plein sera portée progressivement à 43 ans en 2035, a également indiqué Matignon. Cet allongement s'effectuera comme suit : la durée de cotisation s'élèvera à 41 ans et trois trimestres en 2020, à 42 ans en 2023, 42 ans et un trimestre en 2026, 42 ans et demi en 2029, 42 ans et trois trimestres en 2032, et 43 ans en 2035, a-t-on précisé de même source.

Le compte pénibilité, lancé en 2015, sera lui financé par les entreprises.

Mécontentement de la CGT et de la droite

En réaction à ces annonces, la direction de la CGT a affirmé à l'AFP qu'elle "n'a pas été entendue par le gouvernement". "Nous avions fait des propositions de réforme de fond avec des mesures de court terme et de long terme, mais le Premier ministre a balayé d'un revers de main les propositions de la CGT", a affirmé Eric Aubin, secrétaire confédéral.

"Plus que jamais la manifestation du 10 septembre", appelée par plusieurs centrales, dont la CGT, contre la réforme, "est nécessaire », a-t-il ajouté. Pour Eric Aubin, l’allongement de la durée de cotisation signifie une baisse du niveau des pensions.

L’opposition a également exprimé son mécontentement. " On est en train d'abuser les Français en faisant croire qu'on apporte une réponse durable, alors qu'on ne fait qu'augmenter les taxes, les charges qui vont peser sur le pouvoir d'achat des Français qui travaillent et sur les entreprises. C'est à dire sur le pouvoir d'achat et sur la compétitivité," a ainsi déclaré le président de l’UMP, Jean-François Copé, sur France 2.

Ces mesures devraient rapporter 7,3 milliards d'euros au régime général (salarié du privé) en 2020, selon Matignon.

Avec dépêches