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Tous les candidats souhaitant entrer à l’Université du Liberia ont dû ravaler leur fierté : aucun d’entre eux n'a été admis à l'issue de l'examen d'entrée. La direction a finalement assoupli ses critères de sélection.

Sur 25 000 candidats à vouloir entrer en première année à l’Université du Liberia, aucun n’a réussi l’examen d’entrée. Cette décision, une première dans cette université d'Etat la plus importante du pays, est tombée le 21 août dernier, et passe mal auprès de la population étudiante.

La ministre de l’Éducation, Etmonia David-Tarpeh, s’est érigée contre cette situation inédite qui "suscite des doutes" et a exigé de voir les résultats par elle-même. "Je sais que l'école présente beaucoup de faiblesses, mais qu'un groupe de personnes se présente à un examen et qu'aucun ne réussisse, ça s'apparente à un massacre", a-t-elle déclaré sur la BBC lundi 26 août.

Un porte-parole de l’Université du Liberia a, de son côté, déclaré sur la chaîne internationale britannique qu’il n’y aurait pas de rattrapage pour les examens, et que les étudiants manquaient cruellement d’enthousiasme vis-à-vis de l’apprentissage. "En anglais, les candidats maîtrisaient à peine les mécanismes du langage", déplore Momodu Getaweh.

Il s’avère, d’après le site allafrica.com, que l’université avait décidé, pour cette année 2013/2014, de durcir considérablement les critères d’admission. Il fallait en effet obtenir plus de 50% en mathématiques et 70% en anglais pour réussir l’examen. Ces seuils étaient fixés à 33% pour les mathématiques et à 49% pour l’anglais l’année précédente, quand 7500 étudiants avaient intégré l’université.

Toutefois, la situation a été assouplie par la direction de l’université, d’après le site allafrica.com : quelque 1626 candidats seront finalement admis, après que les critères d’entrée ont été abaissés à 40% de réussite en maths et 50% en anglais. Ces étudiants devront toutefois suivre des cours de remise à niveau.

"Le gouvernement doit agir, a plaidé Momodu Getaweh, porte-parole de l’université, sur la BBC. La guerre civile est finie depuis une décennie, il faut maintenant laisser tout cela derrière nous et devenir réaliste."