Le président de la Transition à Madagascar, Andry Rajoelina, a accepté vendredi sa disqualification du prochain scrutin présidentiel. Deux de ses proches restent toutefois en lice, lui permettant de rester dans l'arène politique malgache.
Le président de la Transition à Madagascar, Andry Rajoelina, a affirmé vendredi 23 août qu'il acceptait sa disqualification de la course à la présidentielle prévue le 25 octobre. "Je respecte la décision de la Cour électorale spéciale" (CES), a-t-il déclaré à la radio et télévision nationales. Il a assuré être "disposé à faire une passation de service calme et démocratique après l'élection".
Sa candidature, ainsi que celles de l'ancien président Didier Ratsiraka et de Lalao Ravalomanana, épouse de l'ex-président renversé Marc Ravalomanana, avaient été annulées le 17 août par la Cour électorale malgache, qui a statué qu’elles ne respectaient pas les critères d’éligibilité.
Une "farce" pour la Mouvance Ravalomanana
itLalao Ravalomanana, a quant à elle rejetté le verdict de la CES. "La liste officielle des candidats retenue par la CES est une vraie farce pour les Malgaches", a-t-elle déclaré dans un communiqué publié vendredi. "Nous allons continuer notre bataille pour des élections libres et équitables", a-t-elle dit sans indiquer quelle serait la stratégie adoptée.
La mouvance Ravalomanana a annoncé la tenue de deux manifestations cette semaine pour protester contre la décision d’exclure sa candidate du scrutin présidentiel.
Deux proches de Rajoelina toujours candidats
S’il a accepté de se retirer de la course à la présidentielle, Andry Rajoelina devrait continuer à exercer une importante influence sur la vie politique de Madagascar. Deux candidats toujours en course, dont le maire de la capitale Edgard Razafindravahy, sont en effet des proches de l’actuel président de la Transition.
De plus, en retirant sa candidature, Andry Rajoelina fait un geste en faveur de la communauté internationale, qui a aussitôt salué sa décision. Il devrait ainsi échapper aux sanctions qui pesaient sur lui et sur ses proches.
33 candidats au premier tour
Madagascar attend les élections présidentielles depuis le renversement du président Marc Ravalomanana en 2009, qui a plongé le pays dans une grave crise politique. Le nouveau calendrier électoral, annoncé jeudi par la Commission électorale malgache (Cenit) et les Nations unies, prévoit un premier tour le 25 octobre suivi d’un éventuel second tour – jumelé avec les élections législatives – le 20 décembre.
La nouvelle liste des candidats retenus pour l’élection présidentielle contient 33 noms. Joaquim Chissano, médiateur de la communauté de développement d'Afrique australe (SADC), a souligné vendredi que leurs candidatures avaient toutes l'aval de la communauté internationale.
Avec dépêches