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"Dans les camps de Corée du Nord, l'enfer"

Presse internationale, Mercredi 21 août 2013. Au menu de la presse internationale ce matin, le procès de Pervez Musharraf au Pakistan, l’embarras de Washington face aux généraux égyptiens, et des témoignages venus de Corée du Nord.

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On commence cette revue de presse internationale au Pakistan, où l'ancien président Pervez Musharraf a été formellement accusé, hier, du meurtre de sa rivale Benazir Bhutto, assassinée en 2007 en plein rassemblement politique.
D’après The Guardian, il y aurait peu de choses à attendre de son procès, car il sera difficile, d’après le journal, d’apporter les preuves de son implication dans la mort de Benazir Bhutto, même si un rapport de l’ONU fait apparaître clairement qu’il a manqué à ses devoirs en ne la faisant pas suffisamment protéger. The Guardian explique qu’il sera en revanche plus facile pour la justice pakistanaise de démontrer que le général n’a pas respecté la constitution en imposant l'état d'urgence en 2007.
Au moment de la mort de Benazir Bhutto, rappelle le journal pakistanais Dawn, Pervez Musharraf avait accusé le chef des talibans pakistanais, Baitullah Mehsud. Mais le chef taliban, qui a depuis été tué par un tir de drone américain, avait toujours nié toute implication dans cet assassinat. C’est une hypothèse en laquelle le responsable de l’enquête de l’ONU ne croit pas non plus, d’après Dawn, qui raconte que  le chef de l’armée pakistanaise a toujours estimé cette hypothèse «sans fondements». Le général Kayiani estime en revanche «non dénuée de fondements» la possibilité que les services secrets pakistanais, l’ISI, soient responsables du meurtre de Benazir Bhutto.
En Egypte, le premier ministre par intérim a prévenu hier les Etats-Unis qu'ils commettraient une erreur s'ils suspendaient leur aide militaire annuelle de 1,3 milliard de dollars. «N 'oublions pas que l'Egypte a vécu avec le soutien militaire de la Russie et que nous avons survécu. Ce ne se serait donc pas la fin du monde et nous pouvons vivre dans des circonstances différentes» - voilà pour l’avertissement de Bablaoui, qui a inspiré au International Herald Tribune ce dessin: face à un Barack Obama bien embarrassé, un général égyptien le prévient: «montrez donc un peu de retenue, où nous serons obligés de ne plus prendre votre argent».
Embarras, c’est le mot. D’après le site américain The Daily Beast, l’aide américaine aurait été «interrompue en secret» après la répression de ces derniers jours. Une info qu’a confirmée un collaborateur du sénateur démocrate responsable de la sous-commission qui supervise l'aide américaine aux pays étrangers. Mais le gouvernement américain dément avoir suspendu cette assistance. Ce «n’est pas un robinet» que l'on peut ouvrir ou fermer, a dit un porte-parole de la Maison Blanche.
Pour The International Herald Tribune, il n’y aurait toutefois pas d’hésitation à avoir: les Etats-Unis doivent suspendre leur aide, et ce quelques soient les menaces et les chantages des généraux égyptiens.
Et on termine avec ces témoignages inédits recueillis par l’ONU en Corée du Sud, les récits de réfugiés nord-coréens passés par les camps. Les témoignages de ces réfugiés, rapporte The Independent, racontent par exemple comment des gardes ont sectionné le doigt d'un homme ou comment une mère, à force d’être battue, a été contrainte de tuer son propre enfant.
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