Une attaque à la roquette dans la ville de Rafah, dans le nord de la péninsule du Sinaï a tué lundi au moins 24 policiers égyptiens. Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier perpétré contre des forces de l'ordre depuis plusieurs années.
L'Égypte a fermé lundi le poste de passage de Rafah vers la bande de Gaza, suite à l'attaque qui a fait au moins 24 morts, des policiers, dans le Sinaï, a annoncé à l'AFP un responsable à la frontière.
La semaine dernière, l'Égypte, en pleine crise politique accompagnée de violences ayant fait plus de 800 morts, avait annoncé fermer le terminal pour une durée indéterminée, mais celui-ci avait en partie rouvert samedi, selon le ministère de l'Intérieur du Hamas, qui contrôle l'enclave palestinienne.
Au moins 24 policiers ont été tués lundi par une attaque à la roquette contre leur convoi dans le Sinaï, l'attentat le plus meurtrier contre les forces de l'ordre depuis des années en Egypte, ont annoncé des sources médicales et de sécurité.
Les assaillants, soupçonnés d'appartenir à la mouvance radicale islamiste, ont attaqué les deux minibus de la police alors qu'ils se dirigeaient vers la ville de Rafah, où se trouve le point de passage vers la bande de Gaza, selon ces sources.
Cette attaque, la plus meurtrière ayant visé les forces de l'ordre dans cette région depuis plusieurs années, intervient sur fond de grave crise politique en Egypte.
Alors que l'ensemble du pays, placé sous état d'urgence, s'enfonce dans la violence, des groupes islamistes armés avaient auparavant tué 49 membres des forces de l'ordre dans le seul Nord-Sinaï, selon un décompte de l'AFP, depuis la destitution du président islamiste Mohamed Morsi par l'armée le 3 juillet.
Durant cette même période, l'armée a affirmé avoir tué près de 70 "terroristes" au Sinaï.
Cette péninsule essentiellement désertique est majoritairement peuplée de bédouins aux relations difficiles avec le pouvoir central, et des groupes islamistes radicaux en ont fait une base arrière, tandis que des trafiquants en tous genre tentent de profiter de sa longue frontière avec Israël.
En juillet, l'Egypte avait déployé des forces supplémentaires dans la péninsule pour lutter contre les groupes radicaux.
AFP