On commence cette revue de presse internationale au Mali, où Soumaïla Cissé a reconnu sa défaite face à Ibrahim Boubacar Keïta.

Avant même la proclamation des résultats, Soumaïla Cissé a rendu visite à son adversaire - à voir à le Une du Journal du Mali: «Je suis républicain. Le président Ibrahim Boubacar Kéïta a gagné les élections de la belle manière, et je me dois de le féliciter. C’est de tout cœur et de bon cœur que je suis là aujourd’hui».  IBK a quant à lui dit voir dans cette visite «le symbole d’un Mali nouveau».

Interrogé par le site Rues d’Afrique, le rappeur malien Amkoullel, membre du collectif «Plus jamais ça», formé après le putsch de mars 2012, dit lui aussi le besoin de voir le pays «se stabiliser»: «notre critère, explique-t-il, c’est de tourner la page, de cesser de ressentir l’insécurité et de voir quelqu’un de charismatique fédérer le Mali».

Beaucoup d’attentes, donc, après des élections qui se sont déroulées sans incidents.

The Guardian relève tout de même que seuls 12 % des électeurs se sont rendus aux urnes, à Kidal, dans l’ouest du pays. La question importante de savoir quel degré d’autonomie accorder à l’Azawad n’a pas été résolue, souligne le journal, qui évoque entre autres difficultés le manque criant d’infrastructures au-dehors de la capitale, l’acheminement inégal de l’aide internationale, en particulier en direction du nord, et bien sûr, la présence de nombreux groupes armés, affiliés ou non à Al Qaida.

En Russie, le thème de l'immigration est devenu central dans la campagne pour la mairie de Moscou. Le maire sortant, Sergueï Sobianine, en a même fait son cheval de bataille, rappelle The International Herald Tribune, qui consacre sa Une aux raids lancés par les autorités. Elles ont arrêté ces dernières semaines près de 4 000 personnes. 700 clandestins ont été ensuite parqués dans un camp de tentes à la périphérie de la ville dans des conditions sanitaires effroyables - c’est l’image qu’on voit à la Une. Tout comme les nombreux immigrés d’Asie centrale, Ouzbèques, Tadjiks, Kirghiz, ces clandestins sont soupçonnés de tous les maux, sont l'objet de la détestation populaire et subissent depuis quelque temps les raids punitifs de milices nationalistes, comme la "Russie claire", dont le chef, Igor Mangouchev, organise des battues de migrants à la nuit tombée. Egalement candidat, Alexeï Navalny a lui aussi choisi d’entonner le refrain anti-immigrés, d’après The IHT.

Le problème du racisme aux Etats-Unis, cette fois. La justice fédérale estime que les contrôles et fouilles spontanés pratiqués dans la rue par les policiers de New York, en particulier sur les Hispaniques et les Noirs, violent les droits constitutionnels des minorités. Dans l’ordonnance rendue par la juge Shira Scheindlin, la magistrate souligne que ces contrôles et fouilles vont à l’encontre des droits énoncés dans les quatrième et quatorzième amendements de la Constitution des Etats-Unis - voilà pour la décision, rapportée par The Independent.

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