Un manifestant pro-Morsi a été tué par balle mardi soir lors d'une marche au Caire, selon les forces de sécurité. Plus tôt dans la journée, des heurts avaient déjà opposé partisans et opposants du président déchu.
La violence est montée d'un cran. De nouveaux affrontements ont opposé mardi soir au Caire partisans et opposants du président égyptien islamiste déchu Mohamed Morsi au Caire, faisant au moins un mort et sept blessés, ont indiqué des membres des forces de sécurité.
Les deux parties se sont tiré dessus à coups de chevrotines et les résidents du quartier de Gizeh ont brisé la vitrine d'un grand magasin tenu par des islamistes.
Des heurts avaient déjà éclaté plus tôt dans la journée, après l'appel à manifester de "l'Alliance contre le coup d'État" - des partisans de l'ancien président islamiste Mohamed Morsi. Alors qu'ils entamaient une marche en direction du ministère de l'Intérieur au Caire, des manifestants pro-Morsi ont été pris pour cible par des habitants du quartier qu'ils traversaient, rapportent des journalistes de Reuters et de l'AFP.
Ces habitants, partisans du nouveau pouvoir mis en place par l'armée égyptienne, ont commencé par les insulter et les traiter de "terroristes", avant de leur lancer des pierres et de les bombarder de bouteilles depuis leurs balcons. Certains protestataires ont riposté en lançant des pierres à leur tour. Le journaliste de Reuters a vu deux hommes armés de machettes poursuivre les manifestants pro-Morsi.
Ces échauffourées, qui ont rapidement pris fin, ont éclaté devant le ministère des Biens religieux, où plusieurs dizaines d'hommes de religion - partisans du président déchu - sont entrés dans le bâtiment avant d'en être chassés, a déclaré un responsable de la sécurité.
La police tire des grenades lacrymogènes
La police égyptienne est intervenue en tirant des grenades lacrymogènes pour disperser les quelques milliers de manifestants islamistes, parmi lesquels se trouvaient des femmes et des enfants qui ont fui précipitamment la marche.
D'autres manifestations avaient également lieu devant les ministères de la Santé, de l'Enseignement supérieur ou de l'Agriculture, et devant la Haute Cour de justice. "Les actes révolutionnaires contre le coup d'État vont continuer", a prévenu un haut responsable des Frères musulmans interrogé par l'AFP sur la place Rabaa al-Adawiya, que les partisans de l'ex-chef d'État islamiste occupent depuis plus d'un mois.
La justice a prolongé, lundi, de 15 jours la détention du premier président librement élu de l'histoire de l'Égypte, maintenu au secret depuis qu'il a été renversé par l'armée le 3 juillet.
Avec dépêches