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Al-Sissi tend la main aux islamistes pour tenter de régler la crise politique

Abdelfattah al-Sissi, qui a destitué le président égyptien Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, en juillet, a rencontré des dirigeants islamistes pour tenter de mettre fin aux mouvements de protestation des pro-Morsi qui réclament son retour.

Un mois après la destitution du président égyptien Mohamed Morsi, le nouvel homme fort du régime, le chef de l’armée Abdelfattah Al-Sissi, a rencontré des dirigeants islamistes, dans la nuit de samedi à dimanche, pour tenter de mettre un terme aux manifestations des partisans de l’ancien chef d’État.

Selon un communiqué du porte-parole de l’armée, le général Al-Sissi "a souligné qu’il y a encore des chances pour une solution pacifique à la crise à condition que toutes les parties rejettent les violences", sans toutefois préciser quels dirigeants islamistes il avait rencontré. Mais selon une source militaire, qui a souhaité garder l'anonymat, six figures politiques et religieuses avaient participé à ces discussions. En revanche, aucun dirigeant des Frères musulmans.

Depuis la chute de Mohamed Morsi le 3 juillet dernier, des milliers de partisans des Frères musulmans, la confrérie islamiste dont est issu l’ancien président, continuent d’occuper deux places du Caire, Rabaa Al-Adawiya et Nahda, avec femmes et enfants. Ils réclament le retour au pouvoir de leur leader démocratiquement élu.

Face à ces manifestations, le gouvernement intérimaire, mis en place par l’armée, a déclaré ces derniers jours son intention de déloger les fidèles de Morsi par la force si nécessaire.

Ces menaces inquiètent la communauté internationale qui redoute une effusion de sang et un véritable massacre. Les États-Unis ont notamment dépêché le secrétaire d'État américain adjoint William Burns en Égypte, où il a rencontré dimanche des responsables du Parti de la liberté de la justice (PLJ), vitrine politique des frères musulmans.

Depuis le début de la crise, plus de 250 personnes ont déjà été tués dans des affrontements entre pro-Morsi et les forces de l’ordre.

Avec dépêches