Edward Snowden a remercié jeudi les autorités russes qui lui ont permis d’obtenir l’asile temporaire dans le pays. Washington, "extrêmement déçu", a de son côté dénoncé la décision de Moscou de ne pas expulser le fugitif.
Enfin libre après avoir reçu l'asile temporaire en Russie pour une durée d'un an, Edward Snowden a remercié jeudi 1er août les autorités de son pays d'accueil, estimant que cette décision était la preuve que "le droit est victorieux".
"Au cours des huit dernières semaines, nous avons vu l'administration Obama ne manifester aucun respect pour le droit international ou le droit national, mais au bout du compte, le droit est victorieux. Je remercie la Russie de m'accorder l'asile", a-t-il déclaré dans un communiqué.
itAprès plus d’un mois passé dans la zone de transit de l'aéroport Cheremetievo de Moscou, l’ancien agent de la CIA, inculpé d'espionnage par les États-Unis après avoir révélé au public l’existence de programmes de surveillance à grande échelle, a pu fouler jeudi le sol russe et se trouve désormais dans un lieu tenu secret.
Les États-Unis "extrêmement déçus"
Les États-Unis, eux, n’ont pas vu l'initiative russe d’un bon œil, estimant que l'asile accordé à Edward Snowden dans le pays portait un coup à la bonne coopération entre Washington et Moscou dans le domaine judiciaire. "Nous sommes extrêmement déçus du fait que le gouvernement russe ait pris cette décision malgré nos demandes très claires, et légales, en public et en privé, de voir M. Snowden expulsé vers les États-Unis pour qu'il réponde des accusations portées contre lui", a affirmé le porte-parole de l'exécutif américain, Jay Carney.
Washington hésite par ailleurs à maintenir le sommet russo-américain prévu début septembre, a déclaré la Maison Blanche.
Avec dépêches