
De retour des Journées Mondiales de la Jeunesse au Brésil, le pape François s'est prononcé contre la stigmatisation et la marginalisation des homosexuels. Le souverain pontife a en revanche condamné le "lobby gay".
Le pape François a adopté un ton conciliant à l’égard des homosexuels en déclarant, lundi 29 juillet, qu’il ne lui revenait pas de juger les catholiques gays. C’est lors de sa première conférence de presse, dans l’avion qui le ramenait de Rio vers Rome, que le pape François s’est clairement opposé à la stigmatisation des homosexuels. Tout en condamnant le "lobby gay", le souverain pontife s’est interrogé tout haut : "Si une personne est gay et cherche le Seigneur avec bonne volonté, qui suis-je pour la juger ?".
Evoquant une enquête interne sur l’homosexualité présumée du prélat à la tête de la Banque du Vatican, le pape François a affirmé qu’elle n’avait "rien trouvé sur lui". "Je n'ai encore vu personne au Vatican sur la carte d'identité duquel est inscrit gay. On affirme qu'il y en a. Le catéchisme de l'Eglise catholique dit très bien qu'on ne doit pas marginaliser ces personnes, qui doivent être intégrées dans la société" a ajouté le souverain pontife.
Contre le "lobby gay"
Le ton du pape François apparaît plus conciliant que celui de son prédécesseur Benoît XVI, qui n’avait jamais dévié de la tradition catholique associant clairement l’homosexualité à un péché. Selon l’agence Reuters, le pape s’inscrit au contraire dans le catéchisme de l’Eglise, qui ne condamne que les actes et non l’orientation homosexuelle.
Le pontife s’est en revanche clairement exprimé sur les groupes de pression, qu’il considère comme néfastes. "Sur le lobby gay, je n'ai rien trouvé. Les lobbies ne sont pas bons", a-t-il affirmé en s’appuyant sur les exemples des groupes de pression politiques ou francs-maçons. Une façon de tordre le cou aux rumeurs autour du "lobby gay" du Vatican, qui avaient défrayé la chronique au moment de la renonciation de Benoît XVI en février dernier.
Avec dépêches