Quatre jeunes ont été écroués après avoir été mis en garde à vue lors de la première nuit d'échauffourées à Trappes, vendredi. Ils doivent comparaître lundi devant la justice. De nouveaux incidents ont éclaté dans la nuit de samedi à dimanche.
Quatre des six jeunes hommes mis en garde à vue vendredi 19 juillet au soir après des affrontements près du commissariat de Trappes (Yvelines), ont été placés en détention provisoire et comparaîtront devant la justice lundi, a appris l'AFP dimanche de source judiciaire.
Un entrepôt a brûlé dimanche 21 juillet en début d'après-midi à Trappes, a appris l'AFP auprès des pompiers des Yvelines. La structure métallique d'une superficie de 2 000 m2 a été entièrement détruite, mais aucun blessé n'est à déplorer. L'origine de l'incident est pour l'heure indéterminée.
Âgés de 18 à 24 ans, ils sont convoqués pour un procès en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Versailles lundi après-midi. Sur les deux autres hommes arrêtés, l'un a été relâché faute d'éléments mais l'enquête se poursuit. Le dernier a été laissé libre sous contrôle judiciaire. Il doit être jugé en septembre.
Vendredi soir, des heurts avaient opposé 250 personnes du quartier et des forces de l'ordre devant le commissariat, où un homme était placé en garde à vue après avoir tenté d'étrangler un policier lors d'un contrôle de sa femme qui se trouvait en infraction pour port d'un voile intégral dans l'espace public. Face aux différentes versions qui s'opposent, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a déclaré, dimanche, ne pas douter "un seul instant" de l'attitude respectueuse des policiers.
Suite à cet incident, les manifestants avaient lancé des pierres, incendié des poubelles et vandalisé des abribus. Les forces de l'ordre avaient répondu avec des grenades de dispersion et des gaz lacrymogènes. Quatre policiers avaient été légèrement blessés et un adolescent de 14 ans grièvement atteint à un œil.
Vidéo amateur des violences à Trappes postée sur Youtube
Dispositif de sécurité renforcé
Dimanche, le dispositif de sécurité était toujours renforcé dans le secteur des Merisiers, un quartier classé Zone urbaine sensible (Zus) où se trouve le commissariat. Une dizaine de fourgons de CRS étaient notamment stationnés devant le bâtiment.
De nouveaux incidents, moins graves que lors de la soirée de vendredi, ont eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche avec notamment des dégradations de mobiliers urbains et des incendies de véhicules.
Quatre jeunes hommes ont à leur tour été interpellés pour des jets de projectiles sur les forces de l'ordre.
Avec dépêches