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Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit après le tir de la fusée

Le Conseil de sécurité de l'Onu se réunit d'urgence pour aborder la situation en Corée du Nord, après le lancement, par Pyongyang, d'une fusée que le Japon et les États-Unis considèrent comme un missile longue portée.

AFP - Le Conseil de sécurité de l'ONU était réuni dimanche pour examiner les conséquences du tir d'une fusée par la Corée du Nord, les Etats-Unis appelant à une "forte action collective" pour répondre à la violation par Pyongyang de résolutions de l'ONU.

Avant d'entrer au Conseil, l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, Susan Rice, a déclaré à la presse que la réunion était "l'occasion de rechercher un accord sur une forte action collective" pour répondre à ce que Washington, le Japon et l'Union européenne considèrent comme "une provocation".

Plusieurs diplomates ont cependant indiqué s'attendre à de laborieuses consultations avant qu'il soit possible d'adopter un texte. Selon eux, une telle adoption pourrait ne pas avoir lieu dès dimanche.

"La France condamne fermement le lancement", a déclaré son ambassadeur, Jean-Maurice Ripert. "Nous nous attendons à ce que le Conseil condamne unanimement ce qui s'est passé et réponde à cette provocation et cette violation du droit international".

Cette réunion d'urgence a été convoquée par l'ambassadeur du Mexique, Claude Heller, dont le pays assume ce mois-ci la présidence tournante du Conseil, à la demande du Japon et des Etats-Unis.

Tokyo, Washington et les Européens estiment que le lancement par Pyongyang de cette fusée, probablement une Taepodong-2 à trois étages d'une portée estimée à 6.700 km, constitue une violation de résolutions antérieures du Conseil de sécurité.

La Corée du Nord décrit cette fusée comme un simple lanceur de satellite, mais Washington et ses alliés la considèrent comme un missile à longue portée, dont le lancement viole deux résolutions du Conseil.

En juillet 2006, le Conseil avait adopté la résolution 1695 condamnant la Corée du Nord pour des tirs d'essai de missiles. Elle comporte des mesures contraignantes pour Pyongyang, qui avait tiré sept missiles, dont un Taepodong-2 pouvant théoriquement atteindre le territoire américain.

Elle a été suivie en octobre de la même année de la résolution 1718, qui sanctionnait l'essai nucléaire nord-coréen effectué en début de mois et enjoignait Pyongyang de "s'abstenir de tout nouvel essai nucléaire ou tir de missile balistique".

Selon les diplomates à l'ONU, le Japon souhaite l'adoption d'une nouvelle résolution qui condamnerait le tir nord-coréen. Selon eux, la Chine et la Russie pourraient bloquer toute tentative des Occidentaux d'imposer de nouvelles sanctions à la Corée du Nord.

Un diplomate occidental a toutefois estimé, sous couvert de l'anonymat, que le Conseil de sécurité pourrait adopter une résolution ou une déclaration non contraignante réaffirmant les résolutions déjà prises.