Le leader de l'opposition cambodgienne, exilé en France pour échapper à plusieurs peines de prison puis gracié par le roi le 12 juillet, sera de retour au Cambodge vendredi, soit 9 jours avant la tenue d'élections législatives.
Le chef de l'opposition cambodgienne en exil Sam Rainsy, gracié vendredi 12 juillet par le roi, rentrera au pays vendredi prochain. "J'arriverai à l'aéroport international de Phnom Penh vendredi 19 juillet 2013 à 9h05 du matin", a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Un retour qui permettra à l'ancien banquier formé en France de participer à la campagne du Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP), dont il est le chef, pour les élections législatives du 28 juillet.
Un retour très attendu de ses partisans
Des milliers de ses partisans sont attendus à l'aéroport pour l'accueillir. L’organisation de son retour n’a pas été simple en raison de "problème avec ses documents de voyage", a précisé le porte-
parole de son parti, Yim Sovann. Rainsy, qui a également la nationalité française, voyage avec son passeport français, son passeport cambodgien ayant été révoqué par les autorités après ses condamnations.
Le chef du Parti du sauvetage national du Cambodge, 64 ans, vivait en France pour échapper à trois condamnations, qui lui valaient 11 années de prison. Mais celui qui est considéré comme le plus important adversaire du Premier ministre Hun Sen a été gracié vendredi par le roi Norodom Sihamoni, à la demande du Premier ministre, donné une nouvelle fois gagnant pour ces législatives, après 28 ans au pouvoir.
"Petite victoire pour la démocratie"
L'intéressé avait qualifié sa grâce de "petite victoire pour la démocratie", tout en notant qu'il restait "beaucoup à faire". L'opposition dénonce un système de corruption généralisée et la mainmise du clan Hun Sen sur tous les organes du pouvoir.
L’opposant a, en effet, été retiré des listes électorales et ne peut de ce fait être candidat pour les élections du 28 juillet, à moins que le Parlement n'amende la loi.
Si les partis de l'opposition sont autorisés à faire campagne, les observateurs doutent qu'ils aient la moindre chance d'évincer l'homme fort du Cambodge, qui avait remporté 90 des 123 sièges de l'assemblée en 2008, sur fond d'accusations de fraude.
Avec dépêches