Dans la revue de presse française, ce vendredi, la contre-attaque de François Fillon déterminé à garder le cap vers l’Élysée, la nouvelle controverse à propos du gaz de schiste, la sécurité routière et des voleurs qui écoulent facilement leur marchandise sur Internet.
Le journaux s’intéressent tous à cette sortie remarquée de François Fillon, hier, à La Grande Motte. L’ancien Premier ministre passe "à l’offensive", titre le Huffington Post. Il s’en est pris directement à Nicolas Sarkozy, sans jamais le nommer. "Je ne lie pas l’avenir de l’UMP à un homme. Le parti ne peut pas vivre immobile, congelé, au garde à vous dans l’attente d’un homme providentiel", a-t-il notamment lancé.
"Une contre attaque" après le vrai-faux retour de l’ancien président, qui s’était exprimé devant les militants UMP lundi, nous dit le Parisien.
Celui que Le Figaro qualifie d’Albatros s’est fait "rapace pour affonter le pittbull qui l’agace tant", écrit Guillaume Tabard dans l’éditorial du journal de droite. Il faut dire que l’ancien Premier ministre semble vraiment énervé par la stratégie de Nicolas Sarkozy, ces derniers jours.
Devant les journalistes de Libération, il se demande "comment celui qui a foiré sa campagne, planté les finances du parti peut se permettre de mettre en scène une réapparition comme une apothéose". Bref, il garde en ligne de mire la primaire UMP pour 2017 face donc peut être à Nicolas Sarkozy. Et si ce dernier refuse le combat interne comme il l’a déjà sous-entendu, alors François Fillon, se dit prêt à affronter son rival au premier tour de la présidentielle, confie-t-il au Parisien. On est donc loin, très loin du rassemblement à droite.
Et la gauche, elle aussi, fait face à quelques divisions. Notamment à propos du gaz de schiste. Jean-Marc Ayrault a dû recadrer son ministre du redressement, hier. Ca fait la Une de Libération.
"La fracture politique", titre le journal de gauche, allusion d’une part à la fracture de la roche qu’engendre la recherche du gaz de schiste, allusion surtout aussi à la fracture sein même du gouvernement. François Hollande avait pourtant affirmé en septembre dernier qu’il n’y aurait "ni exploitation, ni exploration".
Mais mardi Arnaud Montebourg a "rallumé le feu", en estimant que le gaz de schiste pouvait être un des "éléments de redressement de notre économie". "Un coup de canif", estime Libération, qui a obligé le chef du gouvernement à recadrer son ministre, hier.
Il faut dire que l’ensemble des hommes politiques, au pouvoir et dans l’opposition font face à une pression très organisés des lobbys pro-gaz de schiste. Des lobbys pleins d’énergie, juge encore Libération qui raconte comment les entreprises comme Total, Lafarge, Véolia ou Schlumberger travaillent les conseillers ministériels et les parlementaires au corps… A coup de repas offerts, d’argumentaires et de réunions informelles et même de voyages pour visiter des sites d’exploration aux Etats Unis. Le tout, avec de gros moyens et l’aide de grandes agences de communication. On comprend mieux pourquoi la petite musique commence à prendre et pourquoi certains ministres commencent à répéter les arguments des industriels.
Si Montebourg veut adoucir la limitation de l’interdiction du gaz de schiste, Manuel Valls, lui veut durcir les limitations de vitesse sur les routes. C’est en Une du Figaro, alors qu’une nouvelle fois, les chiffres trimestriels de la sécurité routière sont encourageants (le nombre de tué sur les routes a baissé de 15% au 1er trimestre), le ministre de l’Intérieur souhaite poursuivre la politique drastique mise en place déjà sous le gouvernement précédent.
Pour lui, le constat est simple : "chaque fois que nous avons baissé la vitesse, nous avons obtenu des résultats". Conclusion : il faut de nouveau baisser les limitations. La vitesse maximale pourrait passer de 130 à 120km/h sur les autoroutes, de 90 à 80, sur les nationales et même à 70km/h sur le périphérique parisien, contre 80km/h, aujourd’hui.
Mais il s'agit plutôt une piste de réflexion, car les Français n’y sont pas encore tout à fait favorables, nous dit le journal. Les associations de défense des conducteurs y voient notamment "un moyen pour l’Etat de renflouer les caisses". Mais c’est une piste qui sonne comme une menace : tant que le nombre de morts sur les routes continue de baisser, ces nouvelles limitations ne seront pas appliqués, mais si les bons chiffres devaient s’inverser, elles le seraient immédiatement, prévient le délégué interministériel de la sécurité routière, cité par le quotidien. Le gouvernement voulant atteindre l’objectif ambitieux qu’il s’est fixé, à savoir moins de 2000 morts par an d’ici 2020.
On termine par un sujet qui devrait intéresser tous ceux qui achètent des articles sur des sites comme ebay ou Leboncoin. Certains de ces sites de ventes sont devenus "un bon pl an pour les voleurs", avertit Le Parisien/Aujourd’hui en France, en Une.
Ces sites sont extrêmement populaires. Des centaines de milliers d’articles, d’occasion ou pas, y sont vendus chaque jour. Et parfois, ils permettent d’écouler "très rapidement" les objets volés, d’autant plus que les acheteurs l'ignorent . Le Parisien parle de "recel 2.0".
On y trouve de tout : des voitures volées, des motos volés, du vin volé, et même, plus surprenant, des chiens volés. C’est la mauvaise surprise qu’a rencontré Pascale.
Un jour, plusieurs de ses chiens ont disparu après la visite d’acheteurs. Elle a donc décidé de mener sa propre enquête, et en consultant le site du Leboncoin, surprise, elle est tombé sur leurs photos.