
Dans la revue de presse internationale, ce mercredi, les menaces de guerre civile au Liban, l'Egypte, où des familles s'entre-déchirent et la Grande-Bretagne, où un groupe de musique est à la recherche du premier streaker, le premier homme nu.
En Une du Wall Street Journal, une rue de Beyrtouth en partie en feu. Des passants paniqués. Une voiture vient d’exploser dans un quartier de la captiale, bastion du Hezbollah. L’attentat n’a pas été revendiqué, mais au Liban, ils étaient nombreux à accuser Israel.
Absurde, juge L’Orient le Jour pour qui "il est trop facile de voir partout la main d’Israël tout en fermant les yeux sur ses propres tares et turpitudes". Pour le journal libanais francophone, il s’agit plutôt d’un acte de représailles contre le Hezbollah, qui s’est impliqué militairement en Syrie pour défendre Bachar al Assad. Le quotidien condamne cette intervention du mouvement chiite en Syrie. "En se jetant à coprs perdu dans le brasier syrien, la milice pro-syrienne attire inévitablement un meurtrier retour de flamme sur le pays tout entier", écrit Issa Goraieb dans son édito. La journaliste redoute une irakisation du Liban.
Une analyse partagée en Israël par le Yedihot Aharonot, pour qui la guerre civile en Syrie menace de s’étendre au Liban. Pour le quotidien, c’est très probablement un haut responsable militaire du Hezbollah qui était visé par l’attaque. Ils sont très nombreux à en vouloir au parti de dieu :
- Les rebelles syriens évidemment
- Mais aussi des sunnites au Liban ou même des chiites qui ont perdu leur proche de l’autre coté de la frontière.
- La méthode d’une voiture piégée est semblable à celle utilisée presque quotidiennement par les mouvements radicaux en Syrie, ceux proches d’Al Qaida comme le front al Nosra qui eux aussi en veulent terriblement au Hezbollah.
Finalement, le Hezbollah, conclut le quotidien, récolte les fruits pourries de leur semence.
De nombreux journaux reviennent également sur l'Egypte et sur les violences des derniers jours. C'est le cas du China Daily avec un dessin en Une. On y voit un homme allongé au milieu du désert, près des pyramides. Comme tout le peuple égyptien, il a soif de liberté. Il y croit, en voyant au loin une oasis, flanquée de la flamme de la liberté. Mais comme souvent, dans le désert, il s’agit d’un mirage. La démocratie tant espérée ne s’avère être que du sable, qu’un faux espoir.
En attendant l’espoir d’une résolution, des familles entières s’entre-déchirent dans le pays. C’est à lire dans l’International Herald tribune. Avec l’histoire de d'un homme, Ahmed, qui se rend à la morgue, pour identifier son fils, tué lundi, lors de la manifestation des pro-Morsi. Ces derniers temps, explique-il au journaliste, il avait passé plus de temps à s’engueuler avec lui. Il ne pouvait pas comprendre que son fils avait fait le choix du camp des Frères musulmans.
A l’image de cette famille, les différents entre père et fils, entre frères ou entre amis sont de plus en plus nombreux en Egypte. Des familles entières se déchirent, un peu comme en France, à l’époque de l’Affaire Dreyfus. Le quotidien donne l’exemple du fils du cheikh Al Qaradaoui, le leader médiatique de l’Union des savants musulmans, qui a publiquement critiqué son père. Il lui reproche de soutenir les frères musulmans.
"On ne se parle plus", explique une femme, elle, pro-Morsi, dont les amis ont fait le choix du clan de l’armée.
Pour terminer, un sujet plus léger, dans le Independent qui nous fait part de l’initiative un peu particulière du groupe d’un rock britannique. Les Duckworth Lewis Method utilisent en effet la pochette de leur album pour tenter de trouver le premier Streaker de l'histoire.
En 1975, Michael Angelow était devenu le premier homme à traverser un terrain de cricket tout nu. Une initiative pour laquelle il avait été condamné à 20 livres d’amende, mais qui avait donné naissance à un vaste mouvement : celui des "streakers".
Désormais, on en connait même régulièrement en France…
Et bien, les 2 membres du groupe de musique souhaitent absolument le retrouver. Ils aimeraient que Michael Angelow renouvelle son exploit d’il y a plus de 30 ans dans le clip qu’ils comptent produire.