Un mois après la disparition des journalistes d'Europe 1 Didier François et d'Edouard Elias en Syrie, un comité de soutien a été mis en place mardi pour obtenir leur libération.
Un mois après la disparition des deux journalistes d’Europe 1 en Syrie, le grand reporter Didier François, et Edouard Elias, photographe indépendant missionné par la radio, un comité de soutien a été lancé mardi pour obtenir leur libération.
"Il faut en parler: la grande protection des otages c'est d'être nommés, d'être portés comme otages", a déclaré la journaliste Florence Aubenas, présidente du comité de soutien, devant une foule de collègues rassemblés en pleine rue devant le siège d'Europe 1.
Profondément émue, elle-même ancienne otage en Irak, Florence Aubenas a rappelé que Didier François avait eu "un rôle fondamental" pour obtenir sa libération. "Il s'était même rendu en Syrie pour être au plus près des négociations", a-t-elle dit, ajoutant: "Il y a un renversement de situation, une grande ironie de l'histoire".
"Aucune intimidation ne nous empêchera de continuer, mais on ne peut pas s'empêcher de penser à eux", a dit de son côté le Pdg d'Europe 1 Denis Olivennes.
"Tout le monde a ça à l'esprit (à Europe 1), c'est lancinant, obsédant", a-t-il ajouté.
Parallèlement, trente rédactions nationales et régionales ont interpellé le président François Hollande dans une lettre, a annoncé mardi 9 juillet la radio qui les emploie.
Les co-signataires de la lettre adressée le 28 juin à François Hollande, parmi lesquels l'AFP, le Monde, Libération, le Figaro, TF1, France2, BFMTV, RTL et France Info ainsi que plusieurs quotidiens de la presse régionale, soulignent dans ce courrier "l'attention très grande" portée "à la libération de leurs confrères". Ils estiment que leur détention est "en tous points illégale" et "porte atteinte au droit international ainsi qu'à la liberté essentielle d'informer".
"Le Président de la République a répondu dans les plus brefs délais à ce courrier, assurant 'l'engagement total de l'ensemble des services de l'État pour faire toute la lumière sur les circonstances de leur disparition et obtenir leur libération'", ajoute la radio.
Lundi 8 juillet, le président français a reçu les familles des deux journalistes.
Avec dépêches