La compagnie sud-coréenne Asiana a indiqué lundi que le pilote du Boeing 777 qui s'est écrasé à San Francisco était en cours de formation sur cet appareil, l'un des plus gros porteurs au monde. L'accident pourrait ainsi être dû à une erreur humaine.
Après avoir assuré qu'il ne s'agissait pas d'un problème mécanique, la compagnie sud-coréenne Asiana a révélé lundi que le pilote du Boeing 777, qui a raté son atterrissage samedi à San Francisco, était en cours de formation sur ce type d'appareils. Cette révélation accrédite ainsi l'hypothèse d'une erreur humaine.
Le crash du Boeing 777-200 a coûté la vie à deux adolescentes chinoises et fait 182 blessés sur les 307 personnes à bord, dont six étaient encore dans un état "critique" lundi.
Le pilote, Lee Kang-kuk, âgé de 46 ans, affiche plus de 9 000 heures de vol mais n'a navigué que 43 heures sur ce modèle, un des plus gros porteurs au monde, selon Asiana. Une porte-parole de la compagnie a par ailleurs insisté sur le fait qu'il était sous la supervision d'un formateur chevronné qui faisait office de copilote.
D'autre part, les informations recueillies grâce aux boîtes noires de l'appareil ont permis d'avoir accès aux conversations du cockpit au moment de l'accident. D'après ces dernières, le vol s'est déroulé normalement et les problèmes n'ont surgi que dans les dernières minutes, lorsque l'équipage a tenté de remettre les gaz juste avant l'atterrissage et demandé à la tour de contrôle l'autorisation de reprendre de l'altitude.
"La requête de l'un des membres d'équipage pour accélérer a été lancée environ sept secondes avant l'impact. Et l'appel [à la tour de contrôle] pour reprendre de l'altitude est arrivé une seconde et demie" avant que la queue de l'appareil ne heurte le sol, provoquant l'accident, a déclaré Deborah Hersman, présidente de l’agence américaine de sécurité des transports (NTSB), lors d'une conférence de presse.
Une victime pourrait avoir été tuée par un camion de pompiers
Selon la responsable des pompiers de San Francisco Joanne Hayes-White, l'une des deux victimes pourrait avoir été écrasée par un camion des pompiers de l'aéroport peu après le crash. "Si l'on se base sur les blessures subies, il est possible que l'un de nos véhicules ait ajouté aux blessures [antérieures], ou un autre véhicule", a reconnu Joanne Hayes-White. "C'est une chose qui a pu arriver dans le chaos".
La corps de la jeune fille ne porte pas de trace de brûlures graves. En revanche, Son amie présente des blessures sans doute occasionnée au moment où la queue s'est détachée du reste du fuselage, projetant plusieurs passagers dans le vide, selon le légiste du conté de San Mateo chargé des autopsies.
Avec dépêches