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Obama visite la maison des esclaves à Gorée, "un moment très fort"

En visite au Sénégal, Barack Obama s'est rendu sur l'île de Gorée, au large de la capitale sénégalaise, pour y visiter la "maison des esclaves". Il a également rendu hommage à Nelson Mandela, "héros pour le monde".

Le chef de l'État américain, Barack Obama, a entamé mercredi 26 juin à Dakar sa première tournée en Afrique subsaharienne depuis sa réelection à la présidentielle. Accompagné de son épouse Michelle et de leurs deux filles, Malia et Sasha, il a été accueilli par son homologue sénégalais, Macky Sall, et son épouse Marème.

Barack Obama s'est notamment rendu en famille à l'île de Gorée, au large de Dakar, haut-lieu de mémoire de la traite négrière et sa tristement célèbre "maison des esclaves" où l'ont précédé deux autres présidents américains, Bill Clinton et George W. Bush.

"C'est un moment très fort", a affirmé Barack Obama à Gorée, ajoutant: "Évidemment, pour un Africain-Américain, un président africain-américain, avoir la possibilité de visiter ce site, je pense, me donne plus de motivation pour défendre les droits de l'Homme à travers le monde".

Barack Obama, un métis dont le père était Kenyan, était accompagné sur l'île par son épouse, Michelle, une descendante d'esclaves, et leurs deux filles Malia et Sasha.

Avant lui ses prédécesseurs Bill Clinton et George W. Bush s'étaient également rendus en 1998 et 2003 sur l'île de Gorée, passage obligé pour tous les visiteurs de marque à Dakar.

Hommage à Mandela

Une conférence de presse conjointe avec le président sénégalais a par ailleurs été l'occasion pour le président américain de rendre un hommage appuyé à l'ex-président sud-africain Nelson Mandela, un "héros pour le monde" au moment où il lutte pour sa survie. Mandela, hospitalisé depuis trois semaines à Pretoria, "est un de mes héros. Je crois qu'il est un héros pour le monde entier, et le jour où il quittera cette terre, son héritage continuera à vivre à travers les âges", a ainsi déclaré Barack Obama.

Interrogé par des journalistes américains, le président Obama a par ailleurs salué comme "une victoire pour la démocratie américaine" la décision de la Cour suprême prise la veille en faveur du mariage gay aux États-Unis. Il en a profité pour apporter son soutien aux homosexuels persécutés dans l'écrasante majorité des pays africains, hormis l'Afrique du Sud où le mariage gay est autorisé. "Mon opinion est que, quelle que soit la race, la religion, le genre, l'orientation sexuelle, face à la loi, tout le monde doit avoir les mêmes droits", a-t-il affirmé.

Mais, présent à ses côtés, le président sénégalais Macky Sall lui a répondu que bien que "très tolérant", son pays n'était "pas encore prêt à dépénaliser l'homosexualité". Il a récemment exclu l'adoption d'une loi autorisant l'homosexualité au Sénégal, exigée par des organisations de défense des droits de l'Homme.

Hormis cette divergence, MM. Obama et Sall ont dit avoir en commun les mêmes valeurs concernant "la démocratie" et "la bonne gouvernance".

L'Afrique du Sud

Vendredi, le président américain doit se rendre à Johannesburg, pour un week-end d'entretiens et une conférence de presse commune avec le président Jacob Zuma, à Pretoria.

Un programme qui dépendra de la santé de Nelson Mandela, l'ancien président sud-africain héros de la lutte anti-apartheid, qui à bientôt 95 ans est hospitalisé depuis presque trois semaines à Pretoria.

Avec dépêches