logo

Le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah renonce à démissionner

Après avoir rencontré vendredi le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, le Premier ministre Rami Hamdallah a retiré sa démission. Il a réclamé des champs d'action bien définis pour ses vice-Premiers ministres.

Le Premier ministre de l'Autorité palestinienne Rami Hamdallah a suspendu vendredi sa démission, à l'issue d'une rencontre avec le président Mahmoud Abbas, a-t-on appris de sources concordantes.

"M. Hamdallah a rencontré le président Abbas pendant deux heures au siège de la présidence à Ramallah et l'a informé de sa décision de retirer sa démission", a affirmé à l'AFP un haut responsable palestinien. sous le couvert de l'anonymat.

"M. Hamdallah veut des compétences claires et définies pour lui en tant que chef du gouvernement et pour ses vice-Premiers ministres conformément à la loi afin d'éviter les conflits et les empiètements sur les prérogatives" de chacun, a-t-on expliqué.

Le porte-parole du gouvernement Ihab Bseisso a néanmoins nuancé le retrait de cette démission, annonçant une nouvelle réunion samedi.

"Ce que nous savons jusqu'à présent, c'est qu'il y aura demain soir une rencontre entre le Premier ministre Hamdallah et le président Abbas pour poursuivre les discussions au sujet de cette démission", a-t-il déclaré à l'AFP.

M. Hamdallah, un universitaire nommé le 2 juin, avait présenté jeudi sa démission, frustré de partager ses pouvoirs avec deux vice-Premiers ministres imposés par M. Abbas, le député Ziad Abou Amr et Mohammad Moustapha, président du Fonds d'investissement de Palestine (FIP) et conseiller économique du président, en charge des questions économiques.

La rencontre de vendredi a été précédée par une conversation téléphonique la veille entre MM. Abbas et Hamdallah qui a atténué les tensions, a précisé le haut responsable sous le couvert de l'anonymat.

"Un membre du l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Ghassan Chakaa, a réussi dans sa médiation qui a conduit à la rencontre", a-t-il assuré.

M. Hamdallah a quitté vendredi soir le siège de la présidence en convoi officiel, a constaté un correspondant de l'AFP alors qu'il était parti la veille avec sa voiture personnelle juste après avoir présenté sa démission.

"Ce qui a mis le feu aux poudres est le mandat donné à Mohammad Moustapha par le président Abbas pour signer des accords avec la Banque mondiale", alors que cela faisait partie des prérogatives du prédécesseur de M. Hamdallah, Salam Fayyad, économiste plébiscité par la communauté internationale, avait indiqué auparavant un proche de M. Hamdallah.

Sa lettre de démission remise, M. Hamdallah avait quitté Ramallah, siège des institutions palestiniennes en Cisjordanie, pour rentrer chez lui à Tulkarem (nord), où une délégation envoyée jeudi soir par M. Abbas n'était pas parvenue à le faire revenir sur sa décision.

AFP