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"L'homme debout", nouvelle forme de contestation anti-Erdogan

Lundi, un homme est resté immobile pendant cinq heures sur la place Taksim pour contrer l'interdiction de manifester. En quelques jours, son action pacifique est devenue une nouvelle forme de contestation reprise dans le monde entier.

Il est arrivé lundi soir à la nuit tombée et s'est planté au milieu de la place, à quelques dizaines de mètres du parc Gezi. Muet, les mains dans les poches, un sac et des bouteilles d'eau à ses pieds, le Stambouliote est resté immobile pendant cinq heures à fixer l'immense portrait du fondateur de la Turquie moderne, Mustafa Kemal Atatürk, accroché au sommet de l'ancien centre culturel.

À travers cette action pacifique, ce chorégraphe du nom d'Erdem Gunduz a voulu contourner l'interdiction de manifester tout en occupant la place Taksim après le coup dur porté par l'évacuation du parc Gezi. Il est rapidement imité par des dizaines d'autres personnes en quête d'une nouvelle forme de manifestation après l'évacuation du parc Gezi. 

L'objectif du chorégraphe, qui était de rester debout un mois en alternant 24 heures d'immobilité puis trois heures de repos, a été perturbée par l'intervention d'une dizaine de policiers. Aidé par des amis, il a évité de peu à l'interpellation. 

Son geste politique, qui n'est pas passé inaperçu auprès des passants et de la police, s'est propagé à grande vitesse sur les réseaux sociaux. Sur Twitter, elle porte le nom de #Duranadam", (littéralement "l'homme debout"). Dès le lendemain, ce nouveau mouvement est copié dans le pays. Ici dans un centre commercial. 

En quelques jours, le "Duranadam" est repris par tous les Stambouliotes qui protestent contre le Premier ministre Erdogan. 

Il est également copié à l'étranger, et notamment à Paris jeudi 20 juin, sur les Champs-Élysées. Un nouveau rasssemblement est prévu samedi 22 juin à République, dans le nord-est de la capitale française.