La Suisse déplore avoir été placée sur la liste grise des paradis fiscaux de l'OCDE. Cette liste incluant 38 pays recense les États qui se sont engagés à respecter les règles de l'OCDE mais ne les ont pas "substantiellement" appliquées.
AFP - La Suisse "déplore" avoir été placée sur une nouvelle liste grise des paradis fiscaux de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), a indiqué jeudi soir le président de la Confédération et ministre des Finances Hans-Rudolf Merz.
Le ministre, qui a "pris acte" de cette nouvelle liste, "déplore le procédé", selon un communiqué du ministère des Finances.
M. Merz "désapprouve le procédé" et "les critères qui ont servi à établir la liste", rappelant que la Confédération, qui a assoupli courant mars son secret bancaire en se conformant aux normes de l'OCDE, "n'est pas un paradis fiscal".
La Suisse "tient toujours ses engagements", a souligné M. Merz, regrettant de ne jamais avoir "été associé aux discussions qui ont mené à l'établissement de la liste", alors que la Confédération est membre de l'OCDE.
Les autorités helvétiques "vont s'efforcer d'obtenir que d'autres Etats améliorent également la transparence de leurs marchés financiers", a prévenu M. Merz.
Lors du sommet de Londres jeudi, les pays du G20 se sont engagés à "agir" contre les juridictions non-coopératives, dont les paradis fiscaux, laissant le soin à l'OCDE de publier la liste des pays concernés.
L'organisation a ainsi rendu publiques jeudi deux listes de paradis fiscaux. Une liste noire compte le Costa Rica, la Malaisie, les Philippines et l'Uruguay.
La Suisse figure quant à elle sur une "liste grise" incluant 38 pays qui recense les Etats qui se sont engagés à respecter les règles de l'OCDE mais ne les ont pas "substantiellement" appliquées, selon l'organisation