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La Grande Ile suspendue de la Francophonie

L'Organisation internationale de la Francophonie a exclu Madagascar après la prise du pouvoir par Rajoelina qualifiée de "rupture de l'ordre constitutionnel". L'OIF réclame "la tenue d'élections libres (...) dans les délais les plus rapides".

AFP - Madagascar a été suspendu jeudi de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), après la prise du pouvoir par Andry Rajoelina qualifiée de "rupture de l'ordre constitutionnel", selon un communiqué de l'OIF publié à Paris.

Le Conseil permanent de la Francophonie, réuni jeudi à Paris, "a conclu que l'ensemble du processus qui a conduit à un changement de pouvoir à Madagascar (constituait) une rupture de l'ordre constitutionnel, donc de la démocratie", selon le communiqué.

Il a par conséquent "prononcé la suspension de Madagascar de la Francophonie", a-t-il ajouté.

Cette mesure entraîne la suspension de la coopération multilatérale francophone, à l'exception des programmes qui bénéficient directement aux populations civiles, rappelle l'OIF.

L'organisation réclame "la tenue d'élections libres, fiables et transparentes dans les délais les plus rapides", et se dit prête à "accompagner le processus de retour à un ordre constitutionnel démocratique" dans la grande île de l'Océan indien.

Une délégation malgache, conduite par le ministre des Affaires étrangères Ny Hasima Andriamanjato, nommé par la Haute autorité de transition, était présente lors de la réunion du Conseil permanent de la Francophonie.

Lâché par l'armée, Marc Ravalomanana, au pouvoir depuis 2002, a été contraint le 17 mars à transférer ses pouvoirs à un directoire militaire, qui les a remis quelques heures plus tard à Andry Rajoelina, alors chef de l'opposition. Ces transferts de pouvoir ont été validés par la Haute Cour constitutionnelle.

L'Union africaine et la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) ont eux aussi suspendu Madagascar. Les Occidentaux ont condamné ce qu'ils considèrent comme un "coup d'Etat".