
Alors que le G8 s'ouvre en Irlande du Nord, "The Guardian" révèle que l'agence des services secrets britanniques a surveillé les communications de participants à des réunions du G20 en 2009. Des informations obtenues grâce à Edward Snowden.
Alors que les dirigeants des pays du G8 doivent se rencontrer pour deux jours, à partir de lundi 17 juin, à Lough Erne, en Irlande du Nord, les dernières révélations d’Edward Snowden mettent les autorités britanniques dans l’embarras. L'ancien collaborateur des services secrets américains affirme que Londres a espionné les délégués du G20 lors des réunions d'avril et septembre 2009. L'agence des services secrets britanniques, le Government Communications Headquarters (GCHQ), a déployé "des capacités révolutionnaires de renseignement" pour contrôler les communications des personnalités qui ont participé à ces deux réunions, selon des documents que le "Guardian" s'est procuré.
Turcs et Sud-Africains particulièrement surveillés
D’après ces documents, les services de renseignement ont installé des cafés internet d’où ils pouvaient intercepter des communications et surveiller les emails et les appels téléphoniques passés depuis les appareils BlackBerry des délégués. L'agence avait également installé un dispositif permettant de savoir quand les délégués se contactaient les uns les autres et elle avait ciblé certaines personnalités, en particulier le ministre des Finances turc. Des ordinateurs sud-africains ont par ailleurs été identifiés pour être l'objet d'une attention spéciale.
Selon la même source, l'agence GCHQ a reçu un rapport de son homologue américaine, la National Security Agency (NSA), sur ses tentatives pour écouter le président russe de l'époque, Dmitri Medvedev, alors qu'il passait un appel à Moscou par satellite.
Selon un document du GCHQ daté de janvier 2009, l'ordre de rassembler des renseignements sur les délégués du G20 émanait d'un niveau supérieur du gouvernement, dirigé à cette époque par le Premier ministre travailliste Gordon Brown.
Avec dépêches