Le leader nord-coréen a visité lundi le chantier d'un domaine skiable en développement sur le mont Masik, dans le nord-est du pays. Le futur site constitue un pied de nez à son voisin du Sud, qui accueillera les Jeux Olympiques d'hiver en 2018.
C'est la dernière lubie de Kim Jong-un. Puisque la Corée du Sud doit accueillir les jeux Olympiques d'hiver en 2018, le dirigeant nord-coréen souhaite rivaliser avec son voisin, et néanmoins ennemi, en se dotant d'un domaine skiable "de classe mondiale".
Kim Jong-un a ainsi visité, lundi 27 mai, le chantier du futur site, actuellement en construction sur le mont Masik, dans le nord-est du pays, selon l'Agence de presse centrale nord-coréenne KCNA. Le domaine offrira 110 kilomètres de pistes de difficulté variable, un hôtel, un héliport et des téléphériques, dans le respect de l'environnement et la sécurité des skieurs.
Cette station de ski sera ouverte aux touristes du monde entier. "Bien que les travaux n'aient commencé que très récemment, nous connaissions ce projet depuis quelques années", a souligné sur CNN Simon Cockerell, directeur de l'agence de voyages pékinoise Koryo Tours, spécialisée dans la Corée du Nord.
Kim Jong-un, qui a suivi une partie de sa scolarité en Suisse, a mis en demeure les ouvriers d'achever l'ouvrage pour la prochaine saison hivernale. Un ultimatum imposé par la tenue, en 2018, des Jeux olympiques d'hiver dans la station sud-coréenne de Pyeongchang. Depuis les jeux de Pékin en 2008, chacune des deux Corées présente sa propre délégation.
Mais en Corée du Nord, la dernière extravagance de Kim Jong-un est loin de faire l'unanimité. "Le fait que la Corée du Nord dépense des sommes exorbitantes pour construire une station de ski alors que son peuple et même son armée ne mangent pas à leur faim, prouve qu'il s'agit juste d'une tentative pour soigner son image de leader qui se soucie de son peuple", a ironisé un dissident nord-coréen anonyme sur le site d'informations NK News.