Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah libanais, a assumé ce samedi l'engagement de son mouvement auprès du président Bachar al-Assad en Syrie. Il s'est dit prêt à accepter "tous les sacrifices" pour lui apporter la victoire.
Le chef du mouvement chiite libanais Hezbollah Hassan Nasrallah a promis samedi à ses partisans la victoire dans la guerre en Syrie où son mouvement est engagé aux côtés de l'armée gouvernementale contre les rebelles.
"Je dis aux gens honorables, aux moujahidine, aux héros: comme je vous ai toujours promis la victoire, je vous en promets une nouvelle", a-t-il dit dans un discours retransmis sur un écran géant devant ses partisans lors d'une cérémonie à Machghara (sud-est), à l'occasion du 13è anniversaire du retrait israélien du Liban.
"La Syrie, c'est la protection arrière de la résistance, le support de la résistance. La résistance ne peut rester les bras croisés quand sa protection arrière est exposée et quand son support se brise. Si nous n'agissons pas, nous sommes des idiots", a-t-il souligné.
Depuis une semaine, le Hezbollah est engagé dans une bataille féroce aux côtés de l'armée syrienne pour la conquête de Qousseir, une ville stratégique aux mains des rebelles dans le centre de la Syrie.
Hassan Nasrallah a rejeté en outre toute possibilité de faire alliance avec les rebelles. "Le Hezbollah ne peut pas être sur le même front que les Etats-unis, Israël, les takfirine (sunnites extrémistes) qui pratiquent l'éviscération, décapitent et profanent les tombes".
Il faisait notamment référence à une récente vidéo diffusée sur internet montrant un insurgé éviscérant un soldat du régime syrien.
Cheikh Nasrallah a appelé à éviter toute confrontation au Liban comme cela se passe à Tripoli (nord) où depuis dimanche, 30 personnes sont mortes dans des combats entre sunnites favorables à la rébellion et alaouites, partisans du régime de Bachar al-Assad.
"Nous appelons de nouveau à laisser le Liban en dehors de toute confrontation (...) Que ceux qui veulent combattre aillent en Syrie. Mais préservons la neutralité du Liban. Pourquoi se battre au Liban?" a-t-il dit.
Par ailleurs, il a nouveau mis en garde ceux qui veulent désarmer son mouvement. "Ces armes font peur à Israël. On ne peut pas nous enlever ces armes car elles ont défait Israël et sont protégées par le peuple", a-t-il ajouté.
AFP