
Depuis plusieurs jours, les partisans et les opposants de Bachar Al-Assad s'affrontent violemment à Tripoli, la grande ville portuaire du nord du Liban. Au moins cinq personnes ont été tuées dans la nuit de mercredi à jeudi.
Au lendemain de violents affrontements à Tripoli, de nouveaux combats ont repris mercredi 22 mai dans la ville libanaise entre partisans et opposants au régime syrien. Au moins cinq personnes ont été tuées dans la nuit de mercredi à jeudi, affirme une source au sein des services de sécurité libanais. "Les accrochages et les obus ont atteint plusieurs quartiers de la ville, y compris au centre", souligne cette même source.
Depuis le début de la révolte contre le président syrien Bachar al-Assad, des combats meurtriers opposent régulièrement à Tripoli les habitants du quartier sunnite de Bab el-Tebbaneh, favorables aux rebelles syriens, à ceux du secteur alaouite de Jabal Mohsen, qui défendent le régime de Damas. Le clan Assad est de confession alaouite, issue du chiisme, alors que les rebelles sont dans leur grande majorité sunnite.
"Cette guerre est la continuation de celle de 1985"
Mais depuis dimanche 19 mai, des bombardements et des tirs d'obus touchent d'autres quartiers de cette ville majoritairement sunnite. Dix-sept personnes, dont deux soldats, ont été tuées et près de 150 autres blessées en quatre jours. "Depuis dimanche, des quartiers de Tripoli, épargnés depuis 1985, ont été soumis à des bombardements. Cette guerre est la continuation de celle de 1985 que la Syrie a mené contre nous", affirme Amine al-Qabbout, le moukhtar (agent de l'état civil) du quartier sunnite d'al-Qobbah.
En 1985, de très violents combats avait opposé des sunnites de Tripoli à l'armée syrienne qui avait bombardé la ville pendant plusieurs jours.
FRANCE 24 avec dépêches