Lors d'une conférence de presse, le président américain Barack Obama a qualifié les divergences entre pays de "très exagérées" et le Premier ministre britannique Gordon Brown a indiqué que les pays du G20 étaient proches du consensus.
Le président américain Barack Obama a minimisé les divergences entre les pays membres du G20, avant d’afficher son optimisme quant à un possible consensus sur les réponses à apporter à la crise. "Nous sommes à quelques heures, je pense, de nous entendre sur un plan global pour la reprise et la réforme économiques", a-t-il déclaré au cours de la conférence de presse qu’il tenait avec le Premier ministre britannique Gordon Brown mercredi.
Le président américain a appelé les pays membres du G20 à se concentrer sur les "terrains d’entente". Mardi, la France a prévenu que ses représentants claqueraient la porte des négociations si celles-ci n’aboutissaient pas à un accord satisfaisant. Interrogé sur cette éventualité, Gordon Brown a répondu qu’il ne pensait pas que cela se produirait.
Barack Obama et Gordon Brown ont voulu “calmer le jeu en disant qu’il y avait très peu de chance que la France quitte ce sommet et mette ses menaces à exécution,” expliquait mercredi Jean-Bernard Cadier, envoyé spécial de FRANCE 24 à Londres.
Après deux mois passés à la Maison Blanche, ce sommet du G20 constitue la première réunion internationale du président américain. En tant que représentant du pays à l’origine de la crise économique actuelle, il est particulièrement pressé d’apporter des solutions.
Néanmoins, des divergences existent déjà entre certains dirigeants sur les façons de résoudre la crise, et pourraient empêcher une prise de position commune lors du G20.
Alors que les États-Unis notamment prônent le renforcement des plans de relance, les dirigeants européens, menés par la France et l’Allemagne, se montrent sceptiques face à des dépenses supplémentaires et insistent sur la mise en place de mesures de régulation financière plus sévères afin d’éviter de nouveaux excès.
Dans un entretien publié mercredi dans le "Financial Times", le Premier ministre japonais Taro Aso cite l’expérience de son pays en matière de résolution de crise financière et balaie les mises en garde de l’Allemagne sur des dépenses excessives.
La capitale britannique a renforcé son dispositif de sécurité en prévision de plusieurs manifestations qui devaient converger vers la Banque d’Angleterre. Selon la police, 3 000 à 4 000 personnes s’étaient rassemblé mercredi devant cet organisme financier pour manifester leur mécontentement.
Les salariés de la City, le quartier financier de la ville, ont d’ailleurs été invités à rester chez eux ou à s’habiller de façon moins formelle pour ne pas attirer l’attention des manifestants. Selon le quotidien britannique "The Guardian", la sécurisation du site du G20 devrait couté 7,2 millions de pounds (7,8 millions d'euros) et 3 000 officiers supplémentaires ont été appelé en renfort.