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Les États-Unis évoquent du bout des lèvres l'idée d'armer les rebelles syriens

Les États-Unis ont pour la première fois depuis le début du conflit syrien évoqué, jeudi, la possibilité d'armer la rébellion. Washington s'était pourtant longtemps montré réticent, de peur que leur arsenal ne tombe entre les mains des islamistes.

Armera ou n'armera pas. La question de l’armement des rebelles syriens par la communauté internationale n’en finit plus de se poser. Longtemps sceptiques à l’idée de fournir des armes létales qui pourraient tomber entre de mauvaises mains - celles des islamistes -, les États-Unis semblent avoir infléchi leur position. Jeudi 2 mai, Washington a pour la première fois, depuis le début du conflit syrien en mars 2011, publiquement évoqué, avec prudence, la possibilité de fournir des armes à la rébellion.

"Cela ne veut pas dire qu’on veut ou va le faire. Ce sont des options qui doivent être envisagées avec les partenaires, avec la communauté internationale", a déclaré le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel.

Le États-Unis se cantonnaient jusqu'à maintenant à une aide humanitaire et "non létale" aux rebelles.

"Envisager toutes les options"

Interrogé sur les propos de son ministre, le président Obama a affirmé jeudi "dire cela depuis des mois". "Alors que nous voyons davantage de signes d'effusion de sang et d'utilisation possible d'armes chimiques en Syrie, j'ai dit que nous envisagions toutes les options", a-t-il ajouté. Il est vrai que depuis plusieurs semaines, le président américain avait menacé de "revoir la gamme de possibilités qui sont à disposition des États-Unis" si le régime de Damas franchissait la  "ligne rouge" et utilisait des armes chimiques contre la population.

Mais prendre la bonne décision reste une véritable gageure. "Nous voulons nous assurer que cela améliorera réellement la situation plutôt que la rendre plus complexe et meurtrière".

Sur le terrain, des combats ont eu lieu dans la région côtière de Banias, majoritairement alaouite. Ce sont les premiers depuis le début du conflit. "Au moins sept soldats ont été tués et 20 autres ont été blessés dans les combats entre rebelles d'une part et l'armée et les forces pro-régime alaouites d'autre part qui assiègent Bayda depuis ce matin", indique l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), parlant des "premiers (combats) du genre dans la région de Banias".

Avec dépêches